« There are eight million stories in the naked city. »
titre original | "The Naked City" |
année de production | 1948 |
réalisation | Jules Dassin |
scénario | Albert Maltz et Malvin Wald |
montage | Paul Weatherwax |
photographie | William H. Daniels |
musique | Miklós Rózsa et Frank Skinner |
production | Mark Hellinger |
interprétation | Barry Fitzgerald, Howard Duff, Dorothy Hart, Don Taylor, Frank Conroy, Ted de Corsia |
récompenses | • Oscar de la meilleure photographie |
• Oscar du meilleur montage |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
À travers une histoire criminelle, un documentaire sur les méthodes d'investigation de la police mais aussi sur New York. Dassin a tourné en effet en extérieurs, ce qui donne à son histoire une grande authenticité. Et l'on y retrouve dans la seconde partie un thème cher à l'auteur des "Forbans de la nuit", celui de l'homme traqué. Cet homme traqué est remarquablement joué par Ted de Corsia.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Policier néo-réaliste salué par la critique comme une révélation, mais Jules Dassin renie le film, défiguré selon lui par le montage et les coupures.
"La Cité sans voiles", dénaturé par les producteurs et affublé d'une partition sirupeuse, fut d'abord surestimé par une critique entichée de néo-réalisme, puis sous-estimée par cette même critique (et par nous aussi). Toute une partie du film a vieilli (les rapports conjugaux des policiers qui annoncent les séries télévisées), mais les scènes en extérieurs, tout ce qui tourne autour du personnage remarquablement interprété par Ted de Corsia surprennent par la vivacité, la tension interne du découpage. Un affrontement dans une chambre d'hôtel minable est ainsi mis en scène avec un sens physique de l'attente, de l'inquiétude. Et la poursuite finale reste spectaculaire et efficace.
Le titre original du film
Il fait référence à "Naked City", le premier livre, paru en 1945, du photographe et photo-journaliste ukraino-américain Weegee (1899-1968), célèbre pour ses photographies en noir et blanc de la vie nocturne, tout particulièrement celle de sa ville de prédilection, New York.
Un scénariste blacklisté
Le coscénariste de "La Cité sans voiles" Albert Maltz, politiquement engagé à gauche, fait partie des Dix d'Hollywood victimes du maccarthysme : après le film de Dassin, son nom disparaît des génériques jusqu'en 1970, année de la sortie de "Sierra torride" de Don Siegel, qui fera de nouveau appel à lui pour le scénario des "Proies" (1971).