titre original | "Night and the City" |
année de production | 1950 |
réalisation | Jules Dassin |
scénario | Jo Eisinger, d'après le roman éponyme de Gerald Kersh (1938) |
photographie | Mutz Greenbaum (sous le nom de Max Greene) |
musique | Benjamin Frankel (version britannique) et Franz Waxman (version américaine) |
production | Samuel G. Engel |
interprétation | Richard Widmark, Gene Tierney, Googie Withers, Hugh Marlowe, Francis L. Sullivan, Herbert Lom, Stanislaus Zbyszko |
nouvelle version | "La Loi de la nuit" de Irwin Winkler, 1992, États-Unis |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Un sommet du film noir. Interprétation admirable de Richard Widmark en « raté mythomane, coléreux et trompeur, qui réveille la mère au fond de chaque femme » (Borde et Chaumeton). Et surtout : la ville, Londres, « les chantiers et les ruelles grouillant d'ombres bizarres et de mendiants, où une misérable gouape tente vainement d'échapper aux griffes omniprésentes de la pègre anglaise ».
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Un débrouillard ambitieux et malchanceux se heurte au milieu londonien. Le chef-d'œuvre de Jules Dassin et un des meilleurs rôles de Richard Widmark.
Last but not least
Bien qu'il ait quitté le Parti Communiste depuis 1939, Jules Dassin est dénoncé par Edward Dmytryk à la fin des années 1940 lors de la « chasse aux sorcières » menée par le House Un-American Activities Committee (Commission des activités anti-américaines de la Chambre des représentants). Inscrit sur la « liste noire », le réalisateur s'exile en Europe en 1949. À Londres, il tourne encore un film américain, "Les Forbans de la nuit", dont Darryl F. Zanuck lui avait confié la réalisation juste avant sa convocation devant la commission. Il est alors annoncé aux producteurs européens que les films de Jules Dassin ne pourront être distribués aux États-Unis. Sa carrière américaine s’arrête.

Le générique des "Forbans de la nuit"