titre original | "Midway" |
année de production | 1976 |
réalisation | Jack Smight |
photographie | Harry Stradling Jr. |
musique | John Williams |
interprétation | Charlton Heston, Henry Fonda, James Coburn, Glenn Ford, Robert Mitchum, Cliff Robertson, Robert Wagner, Toshirô Mifune, Hal Holbrook, Tom Selleck |
sur le même sujet | "Midway", Roland Emmerich, 2019 |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Dernier des films de guerre à grand spectacle d’une série commencée en 1962 avec "Le Jour le plus long". Bien sûr, on a vu pire (l’atroce "La Bataille des Ardennes"), mais bien meilleur aussi (l’amertume grandiose du "Pont de Remagen").
Maquettes de bombardiers en plastique (dont on voit les câbles lors du générique…), stock shots miteux (avec quelques plans de "Tora! Tora! Tora!" et de maladroits plans reconstitués), stars vieillissantes (voire épuisées comme un Henry Fonda aux cheveux blancs). On notera aussi l’intrigue sentimentale bien ringarde (le fils du héros amoureux d’une gentille nippone enfermée dans un camp ricain).
Smight rate l’apparition d’Henry Fonda, filme dans des décors en carton étriqués et suréclairés. Heston est risible (la scène avec la petite Japonaise), Bob Mitchum juste grandiose, Toshirô Mifune tire la même tronche que dans "1941" et le mythique James Coburn (qui venait de finir en Yougoslavie "Croix de fer" !) est totalement transparent ; Glenn Ford, par contre, est magnifique en militaire vieillissant devenant subitement commandant de destroyer, et l'on regrette que le film ne tourne pas autour de ses hésitations et de ses réflexions.
Version française grandiose (Jean Topart, Jean-Claude Michel, Raymond Loyer, doublant respectivement Robert Mitchum et Charlton Heston), mais navet chloroformé : long, plat et académique, du cinéma de papi totalement dépassé.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
En dépit d'une intrigue artificiellement plaquée sur la bataille, c'est un excellent film de guerre qu'a tourné Smight : préparatifs japonais, recherche américaine du renseignement, contre-offensive et bataille aéronavale. Le côté spectaculaire fut renforcé par le procédé Sensurround utilisé dans certaines salles pour mieux rendre le fracas des explosions.