titre original | "The Longest Day" |
année de production | 1962 |
réalisation | Ken Annakin, Andrew Marton et Bernhard Wicki |
scénario | Cornelius Ryan, d'après son propre livre éponyme (1959) |
photographie | Jean Bourgoin et Walter Wottitz |
musique | Maurice Jarre |
production | Darryl F. Zanuck |
interprétation | Henry Fonda, Robert Mitchum, Robert Ryan, George Segal, Rod Steiger, Robert Wagner, John Wayne, Richard Burton, Sean Connery, Bourvil, Arletty, Jean-Louis Barrault, Christian Marquand, Peter van Eyck |
récompenses | • Oscar de la meilleure photographie en noir et blanc |
• Oscar des meilleurs effets spéciaux |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Une bonne idée : le film est en noir et blanc. On a toujours du mal à se représenter la guerre en couleurs... Des trois réalisateurs, c'est Ken Annakin, le Britannique, qui remporte la palme de l'efficacité. Il montre parfaitement le professionnalisme des forces spéciales britanniques (les Special Air Service) parachutées dans la nuit du 5 au 6 pour préparer le terrain et qui se retrouvent à quelques centaines de mètres à peine de leurs objectifs, alors que les paras américains atterriront parfois à plus de dix kilomètres.
Critique extraite du Dictionnaire des films de Georges Sadoul
Six réalisateurs, cinquante stars, vingt mille figurants, plusieurs millions de dollars servirent à produire cette gigantesque actualité reconstituant le débarquement allié en Normandie "le 6 juin à l'aube", pour reprendre le titre d'un documentaire de Grémillon, très supérieur à ce superfilm dont le succès commercial fut grand.
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Le cinéma selon Zanuck. Son studio en perdition (les dépassements de "Cléopâtre"), le producteur mise le tout pour le tout. Pléthore de dollars, de réalisateurs, de stars, de moyens...
Certains morceaux de bravoure restent impressionnants (le plan séquence fabuleux à l'hélicoptère de Ken Annaki, les travelling latéraux de l'avancée sur la plage...). La photo (six directeurs !) est souvent remarquable et les horreurs de la guerre apparaissent ça et là (les victimes suspendus aux poteaux électriques, la mort de Jeffrey Hunter).
La propagande est tout de même partout. Les Français apparaissent plutôt comme des imbéciles (Arletty, Fernand Ledoux, Bourvil...). Les Ricains comme des durs à cuire, sauveurs de l'univers ; héroïques, grandes gueules ou les deux. On sourit toujours à voir la maîtresse sexy du producteur en résistante héroïque. Les Allemands sont soit résignés (sacré Curl Jürgen), soit inconscients ou totalement cinglés.
On gardera tout de même en mémoire le laconisme désabusé de Richard Burton et le beau monologue de Christian Marquand.
À sa première vision, un choc stupéfiant. Aujourd'hui, un monument d'ennui !
Fun facts : Sur trois heures de film, on ne voit aucune goutte de sang ! Deux ou trois soldats noirs, et Eddie Albert (authentique héros de guerre) qui apparaît en militaire très gentil, le problème étant qu'aucun cinéphile ne peut oublier le militaire barjot, lâche et sadique que l'artiste jouait chez Aldrich dans ce chef-d'œuvre qu'est "Attaque" !!!

