titre original | "I, Robot" |
année de production | 2004 |
réalisation | Alex Proyas |
scénario | Jeff Vintar et Akiva Goldsman, d'après Isaac Asimov |
photographie | Simon Duggan |
musique | Marco Beltrami |
interprétation | Will Smith, Bridget Moynahan, James Cromwell, Bruce Greenwood, Shia LaBeouf |
Des nouvelles et du roman à l'écran
"I, Robot" est le troisième film réalisé d'après l'œuvre de l'écrivain Isaac Asimov (1919 ou 1920-1992). Mais si "La Mort des trois soleils" de Paul Mayersberg (1988), tiré de la nouvelle "Quand les ténèbres viendront" ("Nightfall") de 1941, et "L'Homme bicentenaire" de Chris Columbus (1999), d'après la nouvelle éponyme de 1976, étaient des adaptations fidèles, le scénario du film réalisé par Alex Proyas n'est que très librement inspiré de la nouvelle "Le Robot qui rêvait" (1988), ainsi que du recueil de nouvelles "Les Robots" ("I, Robot") de 1950 et du roman "Les Cavernes d'acier" (1954), qui font tous deux partie du "Cycle des robots". On y retrouve tout de même le Dr. Alfred Lanning et le Dr. Susan Calvin, chers à l'auteur russo-américain, ainsi que le principe et l'énoncé des Trois lois de la Robotique. On notera que dans le film, le chat du Dr. Lanning se nomme Asimov.
Les Trois lois de la robotique
Exposées pour la première fois dans la nouvelle "Cercle vicieux" ("Runaround", 1942) d'Asimov, puis également dans son "Cycle de Fondation", tome 4, mais annoncées dans quelques histoires plus anciennes, les lois sont :
- un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ;
- un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi ;
- un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi.
Au cours du cycle des livres sur les robots, une loi zéro, qui prend une importance considérable, est instituée par deux robots, R. Giskard Reventlov et R. Daneel Olivaw, dans la nouvelle "Les Robots et l'Empire". Cette loi zéro place ou tente de placer la sécurité de l'humanité avant celle d'un individu. Elle n'est pas codée au niveau matériel des cerveaux positroniques, à la différence des trois premières, mais est de type logiciel, puisque « déduite » par le robot R. Giskard Reventlov.
La chronique de Gilles Penso
Les films de Alex Proyas © Faboolis