1er film de l'univers cinématographique MonsterVerse
titre original | "Godzilla" |
année de production | 2014 |
réalisation | Gareth Edwards |
photographie | Seamus McGarvey |
musique | Alexandre Desplat |
interprétation | Aaron Taylor-Johnson, Ken Watanabe, Bryan Cranston, Elizabeth Olsen, Sally Hawkins, Juliette Binoche, David Strathairn |
versions précédentes | • "Godzilla", Ishirô Honda, 1954, Japon |
• "Godzilla", Roland Emmerich, 1998 |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Les énormes progrès des effets spéciaux réveillent forcément tout le bestiaire du cinéma fantastique. Le monstre légendaire de la firme Toho, qui est dans le collimateur d’Hollywood depuis des années, devait donc un jour se retrouver, après King Kong, pur produit d’Hollywood, sur le devant de la scène mondiale. C’est au jeune réalisateur britannique Gareth Edwards, auteur de débuts très prometteurs avec "Monsters" en 2010, qu’est confié par Legendary Pictures, firme spécialisée dans le genre, un budget colossal de 215 millions de dollars pour faire se lever à nouveau Godzilla du fond des mers.
Indéniablement, le film est une réussite visuelle incomparable, surpassant le "Pacific Rim" de Guillermo del Toro sorti un peu plus tôt. C’est aujourd’hui immanquablement un des critères de jugement du genre, tant la perfection dans le domaine est désormais attendue, voire exigée avant toute autre chose. De ce côté, le jeune Gareth Edwards et son équipe ont répondu présents, les combats entre Godzilla et le monstre volant étant d’un réalisme saisissant, offrant des vues époustouflantes sur les villes en destruction.
On sera plus réservé sur une intrigue humaine beaucoup plus plate, délivrant peu de rebondissements captivants, avec de surcroît des acteurs très peu charismatiques. Edwards peut prendre exemple sur Steven Spielberg, qui avait su faire tenir sur leurs deux pieds les trois volets de la saga "Jurassic Park". Il est vrai que l’attention étant portée essentiellement sur l’animation de Godzilla, il reste moins d’imagination et sans doute aussi moins de dollars pour s’offrir des stars au casting. Seule notre Juliette Binoche nationale vient faire une courte apparition dans ce blockbuster qui mérite bien son nom.
Gareth Edwards reste fidèle à la tradition de la saga de la firme Toho, qui ne brillait pas non plus par des intrigues de premier plan. Malgré ce petit manque, "Godzilla" version 2014 est une brillante réussite.
La chronique de Gilles Penso