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"Dernière limite"

Dernière limite - affiche

titre original "Deep Cover"
année de production 1992
réalisation Bill Duke
photographie Bojan Bazelli
interprétation Laurence Fishburne, Jeff Goldblum, Charles Martin Smith

La critique de Pierre

Ou comment un titre plutôt pas mal, "Deep Cover", devient "Dernière limite" en français, un titre franchement merdique pour ce policier qui ne le méritait pas.

Mais c'est quoi, ce film ? Et qui l'a fait, d'abord ? Le réalisateur, c'est Bill Duke. Ce mec, c'est le cas original d'un second couteau ("Predator", "Payback", "X-Men 3") qui a une carrière parallèle de réalisateur ("Rage in Harlem", "Sister Act 2"). Ici, il signe un film de genre exigeant, clairement une de ses œuvres les plus ambitieuse (rapport à "Sister Act 2").

Notons que la photographie du film - très réussie en dépit de certaines ringardises typiques début des 90's - est signée Bojan Bazelli (plein de Ferrara, "The Ring" américain), qui a la réputation de s'impliquer parfois au-delà de son "simple" rôle de faiseur d'images.

Mais passons vite au pitch : Russell Stevens (Laurence Fishburne dans son premier grand rôle en lead) est un noir américain dont le père, pauvre gangster minable semi-clodo, a été tué sous ses yeux alors qu'il était enfant. Plus âgé, il intègre la police, mais ne s'y sent pas à sa place. Il accepte l'offre de l'agent Gerald Carver (Charles Martin Smith), qui lui propose d'infiltrer les truands pour faire tomber les plus grands narco-trafiquants hispanos. Problème : cette fois, Stevens, après une première phase de dégoût pour le monde qu'il découvre, finit par se sentir à sa place. Pire : il se découvre un vrai talent de dealer et son ascension est rapide. Dans sa nouvelle vie, il fait équipe avec David Jason (Jeff Goldblum - un rôle qui ressemble grave à celui de David Kleinfeld dans "L'Impasse"), un avocat plus que véreux car lui-même trafiquant, dangereux car imprévisible, mais qui semble avoir de l'affection pour Stevens. Entre ses obligations de flic et de truand, comment Stevens va-t-il s'en sortir ? À qui faire confiance ? La réponse est-elle dans la drogue ?

À vous de voir le film pour connaître la suite. Disons en tout cas que l'excellente réputation de ce policier - dont le DVD est bradé partout - n'est pas usurpée. C'est classique, mais très bien joué, les prestations de Fishburne et Goldblum assurant la réussite de l'ensemble.

Si les années 90 ont donné lieu à quelques bons films policiers, celui-ci en fait partie.

Blu-ray et DVD The Criterion Collection