titre original | "Meadowland" |
année de production | 2015 |
réalisation | Reed Morano |
photographie | Reed Morano |
interprétation | Olivia Wilde, Luke Wilson, Giovanni Ribisi, Elisabeth Moss, John Leguizamo, Juno Temple |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
La plus épouvantable des tragédies humaines traitée avec finesse et sans pathos.
Rarement la plus insupportable des souffrances aura été portée à l’écran avec autant de justesse et de sobriété que dans ce premier film de Reed Morano.
Terrible séquence où le père meurtri (Luke Wilson, impressionnant de désespoir contenu) regarde en silence les photos de son fils sur ordinateur portable.
La chute inexorable de Sarah ne répond jamais aux topos des mélodrames hollywoodiens traditionnels (jeu hystérique, plongée dans l’autodestruction racoleuse…). La scène de mutilation est traitée par une accumulation de gros plans sur le visage de l’actrice et ne sombre jamais dans un voyeurisme malsain. On notera, aussi, le refus des auteurs de nous imposer une love story attendue entre le beau-frère à la dérive (Giovanni Ribisi, formidable) et la mère de famille dévastée.
Superbe actrice (mais parfois handicapée par sa beauté irréelle), Olivia Wilde - dans une entreprise de démythification radicale - est admirable.