Le "Casablanca" du pauvre
titre original | "Caboblanco" |
année de production | 1980 |
réalisation | J. Lee Thompson |
scénario | Morton S. Fine et Milton S. Gelman |
photographie | Álex Phillips Jr. |
musique | Jerry Goldsmith |
production | Lance Hool et Paul Joseph |
interprétation | Charles Bronson, Dominique Sanda, Jason Robards, Fernando Rey |
Le titre du film
Cabo Blanco est le nom du village de pêcheurs situé au Pérou dans lequel se déroule l'action du film. Dans le titre original, il est orthographié en un seul mot, peut-être en référence au mythique "Casablanca" ?
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Relecture désuète de "Casablanca".
Lee Thompson se fiche de tout : de l’atmosphère, du rythme, du scénario et de la mise en scène. Sa reconstitution du Pérou en 1948 est ratée, ses travellings, dénués du moindre sens…
Charles Bronson joue la carte de la mélancolie et déambule avec décontraction. Dominique Sanda (à qui le look 40’s va à ravir…) ne manifeste aucune vraie ambiguïté, et le couple qu’elle forme avec Bronson ne dégage aucune alchimie. Fernando Rey brille (comme souvent) en chef de la police pittoresque, mais le grand Jason Robards s’ennuie.
Pourtant loin des films médiocres dans lesquels Bronson allait sombrer dans les années 80, "Cabo Blanco", principalement par manque de rythme, ne laisse malheureusement aucun souvenir.
Duo infernal
"Cabo Blanco" est la troisième d'une longue série de collaborations (neuf au total) entre le réalisateur britannico-canadien J. Lee Thompson et l'acteur américain Charles Bronson. Les deux hommes avaient précédemment travaillé ensemble sur "Monsieur Saint-Ives" (1976) et "Le Bison blanc" (1977). Suivront, au cours des années 80, les films suivants : "Le Justicier de minuit" (1983), "L'Enfer de la violence" (1984), "La Loi de Murphy" (1986), "Le justicier braque les dealers" (1987), "Le Messager de la mort" (1988) et "Kinjite : Sujet tabou" (1989). Huit de ces films ont été produits par Pancho Kohner.