Le metteur en scène est à un film ce que le poète est à un poème
Marié à Molly Haskell, elle-même critique de cinéma, Andrew Sarris a écrit pour le NY Film Bulletin, The Village Voice et The New Observer.
Cet influent critique de cinéma fut le porte drapeau américain, en la développant dans les colonnes du magazine The Village Voice, de la théorie selon laquelle les plus grands réalisateurs parlent à travers leurs films comme les plus grands auteurs parlent à travers leurs livres et les contributions des scénaristes, producteurs ou acteurs sont marginales, théorie propagée à l'origine par les critiques de cinéma française à la fin des années 50. Sa rivale, Pauline Kael, l'attaqua à ce sujet dans son essai "Circles and Squares". C'est sur cette notion de "cinéma d'auteur" dont il fut un fervent défenseur que le pouvoir des réalisateurs du Nouvel Hollywood fut largement fondé.
Il effectuait, comme ses homologues français, des classements et des hiérarchies chez les metteurs en scènes célèbres.
Réputé pour pouvoir être aussi acerbe qu'incisif, Andrew Sarris a écrit sur les plus grands réalisateurs comme François Truffaut, Max Ophuls, Jean-Luc Godard, Michelangelo Antonioni, Ingmar Bergman et Akira Kurosawa.