« Down to Gehenna, or up to the Throne, He travels the fastest who travels alone. »
titre original | "1917" |
année de production | 2019 |
réalisation | Sam Mendes |
scénario | Sam Mendes et Krysty Wilson-Cairns |
photographie | Roger Deakins |
musique | Thomas Newman |
montage | Lee Smith |
interprétation | George MacKay, Dean-Charles Chapman, Colin Firth, Andrew Scott, Mark Strong, Benedict Cumberbatch, Richard Madden |
récompenses | • Oscar de la meilleure photographie |
• Oscar du meilleur mixage de son | |
• Oscar des meilleurs effets visuels |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Une ambition démesurée, des moyens considérables, des équipes techniques incroyables... Et puis cette volonté, de moins en moins fréquente dans le cinéma américain actuel, de produire une œuvre à la fois spectaculaire et signifiante. "1917 réunit" tout cela.
Le concept d'un unique plan séquence a souvent fait fantasmer les cinéastes (Hitchcock, Sokourov...). Il permet une immersion totale dans des séquences parfois déjà vues, mais qui deviennent, ici, brutalement inédites.
La traversée du no man's land dans "1917" n'a, à la mémoire de l'auteur de ces lignes, aucun équivalent dans l'histoire du cinéma. L'horreur, la peur, la folie meurtrière saisissent le spectateur comme aucun autre film ne l'avait fait jusqu'alors.
Il y a bien quelques longueurs et quelques bricoles consensuelles dans un scénario somme toute assez simpliste, mais les décors incroyables, les apparitions intelligentes de la musique, l'excellence de l'interprétation et la photo remarquable de Roger Deakins subjuguent le plus souvent le spectateur.
Les effets spéciaux, que l'on devine innombrables, sont pour une fois au service de l'histoire, et non l'inverse.
Du très grand cinéma.
Le no man's land
Pendant la Première Guerre mondiale, le no man’s land était la zone située après les barbelés entre les deux tranchées opposées. Un no man’s land a ainsi été établi sur le front de l'Ouest pendant les guerres de tranchées.