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"12 heures"

12 heures - affiche

titre original "Stolen"
année de production 2012
réalisation Simon West
musique Mark Isham
interprétation Nicolas Cage

La critique de Didier Koch pour Plans Américains

Vous cherchiez Nicolas Cage ? Le revoilà dans un thriller de série comme il les enchaîne depuis près de dix ans pour la société de production Millenium Films, spécialisée dans la duplication en mode mineur des succès du moment dans les genres thriller et film d’aventures, avec, pour slogan clair mais non affiché : « Vous avez aimé Liam Neeson dans "Taken" ? Vous aimerez Nicolas Cage dans "12 heures !" ».

Le tâcheron Simon West ("Les Ailes de l'enfer") apporte son efficacité un peu lourdingue à cette histoire de braqueur obligé de replonger à sa sortie de prison, après qu’un de ses anciens complices ait kidnappé sa fille pour lui soutirer un magot qu’il n’a jamais eu. Le tout est filmé à cent à l’heure et sans temps morts, ne prenant aucun soin du minimum de vraisemblance vital. Idem pour la psychologie des personnages, qui ne sont que les copies conformes des figures tutélaires du genre.

Malgré toutes ces ficelles grosses comme des cordes à bateau et alors que tout nous indiquerait de passer notre chemin, on passe plutôt un bon moment à la vision de "12 heures". Pourquoi donc ? Sans doute à cause de la réelle bonne foi de Cage qui, quel que soit le sujet à défendre, est toujours d’une confondante sincérité qui fait plaisir à voir. Jamais chez lui d’attitude désabusée à la Gérard Depardieu ou à la Robert De Niro, acteurs de génie qui, passés aux films alimentaires, affichent souvent un désintérêt qui transpire à travers le négligé de leur interprétation.

John Travolta est un peu de la même veine de ces acteurs qui, jamais reconnus comme des génies de leur art, semblent toujours ravis de la chance qui leur est donnée de jouer les héros, malgré un talent ou un physique qui ne leur assurait pas à priori une carrière céleste. À travers eux, c’est un peu nous-mêmes que nous retrouvons sur l’écran. D’où peut-être une indulgence subliminale qui nous pousse devant l'écran à chacune de leurs aventures ?