titre original | "Planes, Trains and Automobiles" |
année de production | 1987 |
réalisation | John Hughes |
scénario | John Hughes |
montage | Paul Hirsch |
interprétation | Steve Martin, John Candy, Kevin Bacon |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Surprise du box-office américain de l'année 1987, "Un ticket pour deux", réalisé par John Hughes, partait avec un handicap de taille. L'idée de réunir sur la même affiche deux ex-vedettes du stand-up laissait en effet présager un concours de cabotinage pouvant tourner rapidement en rond.
Mais John Hughes, futur scénariste du diptyque "Maman, j'ai raté l'avion", montre ici qu'il est capable de tenir ses deux acteurs grâce à une intrigue qui parvient à maintenir un jouissif équilibre entre gags comiques et regard introspectif sur les blessures intimes des personnages. Ainsi dirigés, Steve Martin et John Candy ne tombent donc pas trop souvent dans la surenchère des grimaces. Ce qui n'empêche pas John Candy de nous livrer, lors d'un double take du meilleur effet, une imitation parfaite d'Oliver Hardy.
On rit donc souvent tout en se demandant ce que cache la bien trop grosse valise de Del Griffith (John Candy), le compagnon d'infortune de Neal Page (Steve Martin), après que tous les vols pour Chicago aient été annulés suite à une tempête de neige obligeant les deux bonshommes à surmonter leurs tempéraments opposés pour rentrer à bon port fêter Thanksgiving.
Alors qu'il lui est antérieur, on pense souvent à "Un jour sans fin" en voyant "Un ticket pour deux" qui, sans avoir la touche de génie du film d'Harold Ramis où brillait de mille feux le lunaire et iconoclaste Bill Murray, procure le petit frisson de bien-être propre à ce que l'on nommerait aujourd'hui un feel good moovie.
John Candy et John Hugues, qui retravailleront ensemble dans la foulée pour "Uncle Buck" (1989), ont malheureusement disparu tous deux prématurément.
À noter aussi la brève apparition de Kevin Bacon au tout début du film.
C'est sûr, on a fait beaucoup moins digeste depuis dans le genre.