titre original | "The Wolf Hour" |
année de production | 2019 |
réalisation | Alistair Banks Griffin |
scénario | Alistair Banks Griffin |
photographie | Khalid Mohtaseb |
interprétation | Naomi Watts |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
New York, fin des années 70. Chaleur écrasante d'un été sans fin, ruelles débordant d'ordures, révolte civile des bas quartiers.
Une écrivaine cloîtrée se débat avec sa démence (Naomi Watts, dans l'un de ses plus grands rôles). Purgatoire et chemin de croix vers la rédemption.
La mise en scène, d'une totale sobriété, adopte sans dévier le point de vue de l'héroïne. Les personnages, bons ou malfaisants, apparaissent et disparaissent au gré d'une logique narrative onirique...
Le climat est poisseux, à la lisière du fantastique. Le final, étonnant, semble confirmer les suspicions de mystification.
Du cinéma américain éprouvant, original et adulte.
L'heure du loup vs L'été de Sam
Vingt ans avant "The Wolf Hour", Spike Lee situait également l'action de son film "Summer of Sam" durant l'été 1977 à New York, qui connut alors une canicule historique et qui fut le théâtre des meurtres commis par le tueur en série David Berkowitz dans le quartier de South Bronx, ainsi que d'émeutes et pillages suite à une panne d'électricité de presque deux jours.