Le 32e long-métrage d'animation des studios Disney
titre original | "The Black Cauldron" |
année de production | 1985 |
réalisation | Ted Berman et Richard Rich |
scénario | d'après le deuxième tome des "Chroniques de Prydain" de Lloyd Alexander |
musique | Elmer Bernstein |
voix | Grant Bardsley, Susan Sheridan, Freddie Jones, John Hurt, John Huston |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Échec critique et commercial pour ce vaste cauchemar.
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La mièvrerie inhérente de Disney se noie implacablement dans des décors sombres et des séquences morbides (le réveil de l’armée des morts !). Les personnages sont majoritairement antipathiques (nonobstant la fière princesse) et les petites bestioles créées pour les enfants soulèvent la plupart du temps l’ennui ou l’agacement. La narration n’est pas toujours bien tenue non plus avec un trop long passage sur de pesantes sorcières.
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Le 2:35, brillamment utilisé, se déploie avec ampleur. Les forêts dévastées, les cieux cataclysmiques, les façades du château : autant de visions de ténèbres. Belle idée aussi de faire débuter le film par la voix de John Huston.
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"Taram et le chaudron magique" brise de très nombreuses règles établies au fil des décennies par Disney : aucune chanson, des séquences effrayantes (l’enlèvement du petit cochon par les deux vouivres) et, hérésie suprême, l’apparition d’une séquence sanglante où le héros se blesse la bouche. Dans un tel contexte, on ne s’étonnera même plus du suicide final de l’un des personnages du film. On aimerait bien connaître les apports du tout jeune Tim Burton, à l’époque assistant sur le film…
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Les producteurs, très inquiets devant le produit final, coupèrent près de 12 minutes, la bande originale d’Elmer Bernstein fut totalement sacrifiée et la firme déploya une superbe énergie afin de soustraire à la mémoire collective cette honteuse production.
Un étonnant, et assez beau, accident industriel.
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