titre original | "Stranger Than Paradise" |
année de production | 1984 |
réalisation | Jim Jarmusch |
scénario | Jim Jarmusch |
photographie | Tom DiCillo |
musique | John Lurie |
interprétation | John Lurie, Eszter Balint, Richard Edson, Tom DiCillo |
récompenses | • Caméra d'or au festival international du film de Cannes 1984 |
• Léopard d'or au festival international du film de Locarno 1984 |
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
L'errance wendersienne revue par Andy Warhol et le W.C. Fields de "The Fatal Glass of Beer". Deux marginaux dérisoires et irrécupérables splendidement joués par John Lurie et Richard Edson (qui se ressemblent comme des frères jumeaux, jusqu'à leur chapeau). Eszter Balint, mémorable en immigrée maussade et vertigineusement dépourvue d'humour, qui découvre une certaine forme de rêve américain. Jim Jarmusch impose un ton, et un style formel très rigoureux (plan-séquence systématique) qui sert parfaitement son comique pince-sans-rire.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Une date marquante dans l'histoire de la nouvelle vague américaine. Hommage au road movie et à Wenders, le film a été tourné en noir et blanc. Il offre une peinture sarcastique d'une Amérique plus étrange que ce paradis que, venant des pays de l'Est, croyait trouver Eva. De l'Amérique elle ne voit, à travers l'errance de deux paumés, que les aspects misérables (que souligne encore le procédé noir et blanc) durant de sinistres journées d'hiver. Beaucoup de nonchalance dans la réalisation et d'humour dans le propos.