"Spike Lee, un cinéaste controversé"
essai de Régis Dubois paru en 2019 aux éditions LettMotif
disponible en version imprimée (brochée ou cartonnée) et en version numérique (pdf ou ePub)
174 pages, 30 illustrations N&B
Présentation
Spike Lee, l'enfant terrible du cinéma afro-américain, est depuis ses débuts en 1986 autant connu pour l'originalité de son cinéma que pour ses coups d'éclats médiatiques. Baptisé “le Noir le plus en colère d'Amérique” à l’occasion de la sortie de "Malcolm X" (1992), il n’a eu de cesse tout au long de sa carrière d’entretenir la polémique. Avec des œuvres engagées comme "Do the Right Thing", "Jungle Fever", "The Very Black Show" ou "BlacKkKlansman", mais aussi des films moins controversés tels "He Got Game", "La 25e Heure" ou "Inside Man", il aura marqué de son passage la grande histoire du septième art. Et pourtant, à ce jour, aucune monographie française évoquant l'ensemble de son œuvre n’est parue en librairie. Ce livre a ainsi pour but de corriger cet oubli en revenant sur toute l'œuvre du cinéaste pour lui redonner la place qui lui revient au centre de l'historiographie du cinéma américain, avec la secrète intention de rappeler aux plus jeunes combien son rôle de pionnier fut décisif dans l'émergence d'un cinéma noir américain.
Revue de presse (extraits)
« […] Sans dissimuler son admiration pour le réalisateur, Dubois décrit parfaitement les paradoxes qui entourent sa personnalité. "Malcolm X", par exemple, oscille entre un réel souci pédagogique et une ambition marketing plus ou moins assumée. Ces deux pôles balisent en définitive l’ensemble de la carrière de Lee, à la fois capable de revenir, avec plus ou moins de réussite, aux origines artisanales de son métier, de diriger avec talent un film à gros budget ("Inside Man") ou de se lancer dans un projet très éloigné de ses propres préoccupations artistiques (le remake de "Oldboy"). Ces dernières constituent d’ailleurs l’un des grands axes de l’ouvrage. Dubois s’emploie en effet à définir les caractéristiques de la mise en scène de Lee. Cette analyse s’éloigne des lieux communs (Spike Lee comme grand spécialiste des effets clip) pour souligner l’apport technique d’une œuvre dont il faut, malgré tout, souligner l’admirable cohérence. […] » (critique de Jacques Demange sur le site CinéChronicle)
« […] Au bout d’une redécouverte de ce réalisateur si emblématique, une chose semble certaine : Spike Lee a toujours offert un point de vue original sur l’Amérique. Il n’a jamais tu ses fractures, il a toujours été au bout de ses idées, quitte à s’attirer les foudres de détracteurs hystérisés, et il s’est dressé contre le système hollywoodien quand il le jugeait nécessaire. Une démarche courageuse, entière, intègre, que Régis Dubois raconte avec passion. » (critique de Jonathan Fanara sur le site LeMagDuCiné)
« La première monographie en français sur “l’american’s angriest blackman” fait chaud au palpitant. […] Et merci Régis Dubois de n’avoir pas oublié que Spike Lee a toujours été également un satané malotru. Ado, il est autant rebuté par les personnages gluants interprétés par Sidney Poitier que par les sauvages cannibales des Tarzan. En 1980, son premier court-métrage d’étudiant, "The Answer", rentre dans la barbaque du négrophobe "Naissance d’une nation". […] » (chronique de Noël Godin dans le magazine So Film)
« […] Le livre de Régis Dubois, dans son approche résolument monographique, parvient à contextualiser avec rigueur chaque film de Spike Lee, à en restituer les intentions, à en évoquer la réception, en insistant bien sur les relations houleuses que le réalisateur a toujours entretenues avec les journalistes, notamment américains. […] » (chronique de Jérémy Gallet sur le site à voir, à lire)
« C’est la première monographie consacrée au cinéaste afro-américain new-yorkais. L’auteur nous plonge dans la carrière d’un des plus importants réalisateurs américains de l’ère moderne à travers un récit chronologique passionnant à l’écriture fluide et dynamique. Un livre qui vient combler un manque inacceptable dans la bibliographie française consacrée au cinéma. […] » (chronique sur le site Three Mothers Films)