De la cocaïne pour leur délier la langue
titre original | "The Seven-Per-Cent Solution" |
année de production | 1976 |
réalisation | Herbert Ross |
scénario | Nicholas Meyer, d'après son propre roman "The Seven-Per-Cent Solution: Being a Reprint from the Reminiscences of John H. Watson, M.D." (1974) |
photographie | Oswald Morris |
production | Herbert Ross |
interprétation | Alan Arkin, Nicol Williamson, Robert Duvall, Laurence Olivier, Vanessa Redgrave, Joel Grey |
Le titre du film
Le titre original fait référence à la concentration en cocaïne (7 %) à laquelle Sherlock Holmes a développé une addiction. Le titre français, lui, fait référence au célèbre train emprunté deux ans plus tôt par Hercule Poirot au cinéma dans "Le Crime de l'Orient-Express", bien que ce soit un autre train dans lequel voyage Sherlock Holmes...
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Superbe et délirant : deux enquêteurs aux méthodes identiques face à face, Holmes et Freud, et de folles aventures (notamment la poursuite des trains). La réalisation est particulièrement soignée (décors, costumes, éclairages). Le type même du divertissement élégant et raffiné, salué comme une réussite par tous les admirateurs de Conan Doyle.
Un film très prometteur, une vraie déception (la critique de Pierre)
J'avais vu il y a longtemps, mais alors très longtemps, ce film réalisé par Herbert Ross ("Tombe les filles et tais-toi", "Adieu, je reste", "Footloose"). Sur mes critères d'aujourd'hui, ça avait tout pour être atomique : une histoire proche de celle du film de Billy Wilder sur Sherlock Holmes ("La Vie privée de Sherlock Holmes"), un casting démentiel, une belle date de réalisation...
Le pitch : le docteur Watson (Robert Duvall) retrouve son ami Sherlock Holmes (Nicol Williamson, Merlin dans "Excalibur") en pleine démence en raison d'un abus de cocaïne. Watson, sous prétexte de poursuivre le professeur Moriarty (Laurence Olivier), emmène Sherlock Holmes à Vienne pour consulter Sigmund Freud (Alan Arkin)...
Vous l'avez constaté, le casting est un truc de dingue. Et l'histoire a beaucoup de charme : l'analogie entre Holmes (détective sur des affaires criminelles) et Freud (détective de l'inconscient) pouvait être très porteuse, d'autant qu'Alan Arkin joue vraiment Freud à la perfection. Malheureusement, la seconde partie du film, une enquête policière mal ficelée, qui voit les héros (Holmes, Watson, Freud) conjuguer leurs efforts, dégomme tout le film : mal rythmée, mal montée, elle se révèle chiantissime et ringarde.
Et puis, il y a aussi le problème de l'interprète de Holmes : Williamson peine à insuffler un peu d'émotion au personnage (même problème que Christopher Plummer dans un film tout aussi prometteur et tout aussi décevant sur Sherlock Holmes).
Ce "Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express" est donc une vraie déception.
À quand un bon film sur Sherlock Holmes au cinéma ? Sera-ce le prochain film du britannique Guy Ritchie ("Arnaques, crimes et botanique", "Snatch") avec Robert Downey Jr. dans le rôle de Holmes et Jude Law dans celui de Watson (sortie sur les écrans français prévue début février 2010) ???