titre original | "Nightfall" |
année de production | 1956 |
réalisation | Jacques Tourneur |
scénario | Stirling Silliphant, d'après le roman "Nightfall" de David Goodis (1947) |
photographie | Burnett Guffey |
musique | George Duning |
production | Ted Richmond |
interprétation | Aldo Ray, Brian Keith, Anne Bancroft, Jocelyn Brando, James Gregory, Frank Albertson, Rudy Bond |
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
"Poursuites dans la nuit", d'après Goodis, est tout aussi personnel et, là encore, le paysage joue un rôle capital : les derricks et surtout la neige à la fin. Comme dans "La Griffe du passé", le genre est dépouillé de tous ses arrière-plans sociologiques ou critiques. Mais le rythme est moins nerveux, un peu plus contenu (faiblesse des moyens), malgré des dialogues astucieux de Stirling Silliphant et une excellente interprétation d'Aldo Ray et Brian Keith [...]
Extrait de la chronique de Bertrand Tavernier du 27 juillet 2011
"Poursuites dans la nuit" commence très bien et toutes les premières séquences, cette rue qui s’allume, la rencontre d’Aldo Ray et d’Anne Bancroft, la découverte de James Gregory, témoignent du talent unique, si personnel de Jacques Tourneur. Un passage à tabac près de derricks est un moment anthologique et l’apparition de la neige dans un film noir surprend comme dans "Tirez sur le pianiste". Malheureusement le sujet, tiré d’un roman de David Goodis, fait long feu. Cette histoire d’agent enterré ne tient pas la route, reste trop sommaire. Le pognon est une motivation qui peut facilement devenir abstraite si elle n’est pas relayée par des personnages forts et originaux. Malgré Brian Keith, toujours parfait et Aldo Ray, on reste désespérément à la surface.
Le générique de "Poursuites dans la nuit"