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"Paulie, le perroquet qui parlait trop"

« It's a long story. – I'm Russian. I like long stories! »

Paulie le perroquet qui parlait trop - affiche

titre original "Paulie"
année de production 1998
réalisation John Roberts
scénario Laurie Craig
interprétation Gena Rowlands, Tony Shalhoub, Bruce Davison

La critique de Didier Koch pour Plans Américains

"Paulie, le perroquet qui parlait trop" est sorti sur les écrans en 1998, peu de temps après la création de DreamWorks par Steven Spielberg, David Geffen et Jeffrey Katzenberg, parti de chez Disney où il était le puissant responsable du département animation ayant contribué à la relance du studio. C’est le quatrième long métrage de DreamWorks, qui marque déjà son inclinaison pour les productions destinées à la jeunesse.

Dans les sous-sols d’un institut scientifique effectuant des recherches sur le comportement animal, Misha (Tony Shalhoub), un émigrant russe embauché pour le ménage, découvre un perroquet qui semble mis à l’isolement. Curieux, Misha entame un monologue avec le perroquet qui lui répond, montrant des dispositions étonnantes. Paulie, comme il se nomme, va narrer à son nouvel ami son parcours parmi les humains, qui l’a conduit jusque dans cette cage et dans ce sous-sol. À la manière de Balthazar, l’âne de Robert Bresson ("Au hasard Balthazar" en 1966), Paulie va faire la triste expérience de la cruauté et de la bêtise humaines, mais aussi partager plus rarement des moments de tendresse avec une vieille dame iconoclaste (Gena Rowlands) et avec sa première maîtresse, une enfant handicapée par un bégaiement.

S’adressant à des enfants, "Paulie, le perroquet qui parlait trop" est certes beaucoup moins pessimiste et n’a pas la même portée que le chef-d’œuvre du maître qu’était Robert Bresson, mais il a sans doute le mérite de s’adresser à un plus large public, qu’il saura tout à la fois amuser et émouvoir.

Modeste succès à sa sortie, le film de John Roberts (réalisateur anglais quasi inconnu) a, depuis les sorties en DVD et les diffusions télévisées, acquis une renommée qui n’est pas usurpée, tant sa narration et son traitement sont empreints de subtilité.