titre original | "Pathfinder" |
année de production | 2007 |
réalisation | Marcus Nispel |
scénario | Laeta Kalogridis |
photographie | Daniel Pearl |
musique | Jonathan Elias |
interprétation | Karl Urban, Russell Means, Clancy Brown |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
L'ultra-violence (comme la pornographie) excite et stimule les instincts les plus bas. Il y a - il y aura toujours - un public avide de ce genre de spectacles.
"Pathfinder" s'adresse à ce public : militaires bas du front, beaufs adipeux avachis dans leur canapé, extrémistes nostalgiques de l'époque où le meurtre était banalisé... Ça pille, égorge, décapite, empale et massacre femmes et enfants, le tout dans une débauche de musique hard rock. Les Vikings sont assimilés à des monstres à cornes sortis tout droit de l'enfer, et le héros vengeur en a une grosse (c'est une scène du film !). On a même droit au vénérable chef indien qui revient en fantôme pour nous sortir des logorrhées sibyllines de supermarché.
Alors, que sauver ? L'esthétique est très travaillée et la photo, splendide, les effets numériques sont plutôt discrets et les costumes sont impressionnants. Le film ne se veut jamais réaliste, et on est plus proche de la fable antédiluvienne que d'une reconstitution historique crédible. Clancy Brown nous refait le méchant au glaive tranchant (réminiscence de son légendaire Kurgan dans "Highlander"), et la fin est inattendue et originale.
Le film ayant été un échec public et critique particulièrement cuisant, on ne saurait pas surpris de le voir devenir culte dans les années à venir...