titre original | "New Rose Hotel" |
année de production | 1998 |
réalisation | Abel Ferrara |
scénario | Abel Ferrara et Christ Zois |
photographie | Ken Kelsch |
musique | Schooly-D |
interprétation | Christopher Walken, Willem Dafoe, Asia Argento, Annabella Sciorra, John Lurie, Victor Argo |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Petite production de Ferrara, qui retrouve l’immense Christopher Walken qui lui a valu ses deux plus belles réussites avec "The King of New York" et "Nos funérailles". Il est ici affublé de Willem Dafoe, ce qui nous donne l’une des plus belles brochettes de « gueules » d’Hollywood.
On est dans un film centré sur l’espionnage industriel et distillant une ambiance rappelant étrangement l’atmosphère glacée du "Demon Lover" d’Olivier Assayas (2002). Ici, tout le business se traite dans les boîtes de nuit d’une grande métropole japonaise. La belle Asia Argento sera utilisée par les deux comparses pour séduire un « cerveau » de l’industrie afin de lui soutirer les renseignements utiles. "New Rose Hotel" vaut surtout pour son numéro d’acteurs.
Dans la dernière partie du film, on assiste à un long retour en arrière, qui nous repasse toutes les phases de l’arnaque laissant ouvertes toutes les pistes possibles (Asia Argento a-t-elle vraiment rencontré le pigeon ? Est-elle de mèche avec Dafoe pour rouler Walken ?…). Abel Ferrara nous laisse sur ce petit dilemme et conclut son métrage par une jolie queue de poisson.
Une bonne surprise pour un Ferrara dont les films suivants ne seront plus à la hauteur de l’illuminé baroque qu’il fut de 1984 à 1996.