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"Mandingo"

Mandingo - affiche

titre original "Mandingo"
année de production 1975
réalisation Richard Fleischer
scénario Norman Wexler
photographie Richard H. Kline
musique Maurice Jarre
production Dino De Laurentiis
interprétation James Mason, Susan George, Perry King, Ken Norton, Brenda Sykes
 
suite "L'Enfer des mandigos", Steve Carver, 1976

La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains

« Le travail des champs semble devenu accessoire, tant l'obsession sexuelle hante chacun, dans un monde en déshérence, aux couleurs livides, aux décors décrépits et à la nature à l'abandon où jamais ne se pose de question morale. L'inceste, le meurtre, l'adultère s'y pratiquent sans culpabilité, comme si Dieu avait déserté l'Amérique. » "L'esclave comme trouble érotique", Fabien Baumann, Positif no 723, mai 2021

La réponse du Nouvel Hollywood à l'esclavagisme glamour d'"Autant en emporte le vent".

Film maudit, mutilé (il ruina la carrière de Richard Fleischer et celle de Susan George), il s'agit, selon Quentin Tarantino, du « plus grand film d'exploitation jamais produit par un grand studio hollywoodien ».

La volonté de Fleischer et de De Laurentiis est pourtant évidente : dépeindre sans ombrage (et avec une certaine complaisance…) les horreurs de l'Amérique esclavagiste peu de temps avant l'abolition.

Fleischer excelle dans la peinture d'une Amérique monstrueuse, société étouffante en pleine putréfaction : machisme primaire, racisme, sexe et violence. C'est une œuvre polémique, sans aucune retenue.

Le scandale jeta le film dans les orties. Aujourd'hui, les sorties DVD et Blu-ray offrent une seconde vie, une seconde chance à "Mandingo".

Une œuvre radicale à redécouvrir.

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Sexe, violence, esclavage : un film résolument sadique d'après une saga américaine de Kyle Onstott, puis Lance Horner. "Mandingo" fut considéré à sa sortie comme un film raciste. Il est en tout cas l'envers d'"Autant en emporte le vent".

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

D'après un médiocre roman à sensation, une magistrale étude de l'économie libidinale de l'esclavage et de la corruption fondamentale des rapports maîtres-esclaves. Totalement incompris par presque toute la critique (la prétendue complaisance avec laquelle les scènes de sadisme et de violence sont montrées est en fait inhérente au sujet et indispensable à la démonstration). Une des mises en scène les plus raffinées de Richard Fleischer.

Mandingo - Make My Day

Mandingo - générique