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"Looker"

Suspense et technologie

Looker - affiche

titre original "Looker"
année de production 1981
réalisation Michael Crichton
scénario Michael Crichton
photographie Paul Lohmann
musique Barry De Vorzon
interprétation Albert Finney, James Coburn, Susan Dey, Dorian Harewood
récompenses • Prix du meilleur film de science-fiction au festival international du film fantastique de Bruxelles 1985
• Prix de la critique au festival international de Paris du film fantastique et de science-fiction 1982

La critique de Pierre

On savait depuis "Morts suspectes" que Michael Crichton pouvait être un bon réalisateur de thrillers. Il le confirme avec ce "Looker" réalisé en 1981.

En fait, en donnant l'année, j'ai tout dit : c'est sympa, mais daté. Le pitch est un splendide condensé de ce qu'un thriller high-tech futuriste pouvait être à l'époque : un chirurgien esthétique (Albert Finney, au creux de sa carrière avant son retour dans "Erin Brockovich") voit disparaître des mannequins qu'il a traitées, et découvre qu'elles ont toutes travaillé pour une firme mystérieuse, Digital Matrix (aucun lien), qui travaille sur des images de synthèse pour publicités au fort pouvoir hypnotisant...

Bon, on retrouve les thèmes habituels de Crichton : la médecine, une firme mystérieuse qui prépare des expériences zarrebis, des armes technologiques à la con (ici un revolver-looker qui diffuse de la lumière).

Le cast est composé d'acteurs et d'actrices télé (avec une héroïne tout droit sortie de "Drôles de dames"), mais on retrouve avec plaisir James Coburn dans le rôle du patron de Digital Matrix. Le mec se balade dans le film en donnant l'impression de s'en branler un peu, mais c'est pas grave.

Au final, en dépit de l'aspect daté de tout ça, ça se laisse voir agréablement, c'est rapide et bien fait. Il y a même quelques idées de mise en scène originales lors du final, avec un humour noir plutôt bienvenu (la compagnie diffuse des spots publicitaires de merde avec des persos de synthèse, pendant que le héros et les méchants se flinguent dans le même décor, d'où certains décalages marrants). Les décors sont beaux, ça fait toujours plaisir de voir Finney et de se replonger dans l'ambiance de ces années-là. Je ne peux quand même pas mettre 3 étoiles, mais ça vaut un 2 +.

Bref, si vous trouvez que les BO de Carpenter et de Michael Mann manquent un peu de synthés, si l'idéal féminin est pour vous une fausse blonde avec une permanente improbable, si vous aimez les ambiances high-tech à la con, "Looker" est fait pour vous !

Looker - générique

FilmsFantastiques.com, L'Encyclopédie du Cinéma Fantastique
La chronique de Gilles Penso