« Dying together's even more personal than living together. »
titre original | "Lifeboat" |
année de production | 1944 |
réalisation | Alfred Hitchcock |
scénario | Jo Swerling, d'après une histoire originale de John Steinbeck |
photographie | Glen MacWilliams (et Arthur C. Miller, non crédité) |
musique | Hugo Friedhofer |
production | Kenneth Macgowan et Alfred Hitchcock (non crédité) |
interprétation | Tallulah Bankhead, William Bendix, Walter Slezak, Mary Anderson, John Hodiak, Henry Hull, Heather Angel, Hume Cronyn, Canada Lee |
Le titre du film
Lifeboat signifie « canot de sauvetage » en anglais. Il s'agit du lieu (unique) où se déroule l'action du film.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
90 minutes avec Hitchcock dans un canot de sauvetage. Les affrontements psychologiques et idéologiques des naufragés.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Tourné en pleine Seconde Guerre mondiale, au moment où les États-Unis venaient d'entrer en guerre, "Lifeboat" fut considéré comme un film politique anti-nazi. La revue Positif donne une tout autre interprétation à la morale du film : si l'Allemand assassine, c'est qu'il a ses raisons (c'est pour sauver sa propre vie), alors que les Américains, eux, pratiquent le lynchage. On peut penser aussi qu'Hitchcock a tout simplement voulu défendre la thèse du bouc émissaire que toute société ou tout groupement humain est bien content de se trouver lorsque tout va mal. Plastiquement parlant, le film fut longtemps considéré comme un chef-d'œuvre : l'unité de lieu, sorte de huis clos tragique, a maintes fois été soulignée comme une performance technique, d'autant qu'on ne voit à aucun moment le canot de l'extérieur. Cette recherche visuelle, obtenue par un pesant travail de studio, fait aujourd'hui un peu démodé. Il reste heureusement de singulières trouvailles visuelles, traitées avec un savant dosage soit de cynisme, soit d'humour, comme la fameuse scène montrant un début d'idylle par pieds nus se caressant.