titre original | "Invaders from Mars" |
année de production | 1953 |
réalisation | William Cameron Menzies |
scénario | Richard Blake |
production | Edward L. Alperson |
version suivante | "L'invasion vient de Mars", Tobe Hooper, 1986, États-Unis |
Le titre français du film
La planète rouge d'où proviennent les envahisseurs extra-terrestres du film désigne la planète Mars, surnommée ainsi en raison de sa couleur très caractéristique.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Les bonnes scènes du premier quart d'heure cèdent la place à des explications pseudo-scientifiques, puis arrivent les mutants et c'est l'hilarité générale. Mais il reste le second degré...
"Les Envahisseurs de la planète rouge" a quelques défenseurs louant les décors plus grands que nature qui accentuent le fait que l'histoire est vue par un enfant (la caméra est la plupart du temps placée très bas). Mais le scénario, le propos et les péripéties sont d'une pauvreté affligeante. À la décharge de Menzies, le film fut remonté, de nombreuses scènes entre Jimmy Hunt et Arthur Franz coupées, de ridicules stock shots ajoutés, le même plan répété ad nauseam pour créer un effet de 3D. Le résultat final est toutefois moins pénible que le remake qu'en fit Tobe Hooper.
Extrait de la chronique de Bertrand Tavernier du 7 mars 2012
Je n’ai jamais compris la petite réputation dont jouit "Invaders from Mars" aux USA. Certes le décor de la petite colline devant la maison, du sentier avec la barrière, est une jolie réussite où l’on reconnaît la patte du génial décorateur William Cameron Menzies ("Le Voleur de Bagdad" avec Fairbanks, "Gone with the Wind", "Reign of Terror"). Certes plusieurs plans filmés du point de vue de l’enfant sont efficaces, avec leurs perspectives faussées, les dimensions exagérées mais là encore les dialogues sont souvent idiots et les acteurs vraiment médiocres. Dans la dernière partie, tout se dégrade, le scénario, les situations, les décors. En particulier ces grottes d’une dizaine de mètres que les figurants parcourent une centaine de fois dans tous les sens jusqu’à ce qu’on en ait la nausée (pour être honnête, il faut dire que Menzies ne put contrôler le montage et que la production ajouta des flashes back de manœuvres militaires et multiplia ces plans de courses sur douze mètres carré). L’idéologie anti-rouge et belliciste colore le film (la peur, la haine de l’étranger). "Things to Come" toujours de Menzies d’après Wells m’avait semblé statique, compassé. Son meilleur film reste "Address Unknown", disponible en zone 1 d’après le livre de Kressman Taylor qui écrivit le scénario.
Référence
Dans le remake réalisé par Tobe Hooper, l'école porte le nom du réalisateur des "Envahisseurs de la planète rouge", William Cameron Menzies.
La chronique de Gilles Penso