titre original | "The Guns of Navarone" |
année de production | 1961 |
réalisation | J. Lee Thompson |
scénario | Carl Foreman, d'après le roman éponyme de Alistair MacLean |
photographie | Oswald Morris |
musique | Dimitri Tiomkin |
production | Carl Foreman |
interprétation | Gregory Peck, David Niven, Anthony Quinn, Anthony Quayle, Richard Harris |
récompense | Oscar des meilleurs effets spéciaux |
suite | "L'ouragan vient de Navarone" de Guy Hamilton, 1978 |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Le film d'action des années 60. Monument antique aux innombrables diffusions télé. Réserve inépuisable pour les cinéastes à venir : Peter Jackson, Quentin Tarantino...
Le triomphe du "Pont de la rivière Kwaï" (également écrit par Foreman) avait ouvert la voie aux énormes productions guerrières.
Foreman multiplie les morceaux de bravoures : accostage en pleine tempête, escalade de falaise, évasion, courses sous les bombes... Le spectaculaire est partout. Lee Thompson réussit toutes ses scènes de groupe, Oswald Morris compose ses images avec maestria (l'étonnante séquence apocalyptique du commando arrivant au sommet).
Les acteurs, tous parfaitement servis par un scénario leur offrant toujours une séquence à leur gloire, sont idéaux. Stanley Baker, excellent et dans un rôle secondaire, laisse apparaître avec brio les tourments et la complexité de son tueur au couteau. Anthony Quinn, sorte d'incarnation tutélaire de la toute puissance guerrière, crève l'écran et participe à la transformation de ce récit héroïque en fable mythologique.
La matrice essentielle du spectacle cinématographique hollywoodien.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Après le succès du "Pont de la rivière Kwaï", Foreman reprend les vieilles recettes dans un film solidement construit mais trop académique. Le succès fut pourtant à l'époque au rendez-vous.
La presse française de l'époque
Extraits de la critique de Jean de Baroncelli publiée dans Le Monde du 18 septembre 1961
« C'est de l'image que naissent ici notre émotion, notre angoisse, notre soulagement, et finalement notre plaisir. Le texte n'a qu'une importance secondaire et, à l'extrême rigueur, pourrait être supprimé. Les caractères des personnages sont dessinés en traits simples et clairs : en aucun cas ils ne viennent masquer ou brouiller la ligne générale de l'action. [...]
Le film étant américain, on pouvait craindre un certain nombre d'épisodes sentimentaux et moralisateurs. Ils sont réduits au strict minimum. Sans rime ni raison, David Niven prend bien la peine de nous expliquer pourquoi il n'aime pas la guerre. Personne ne l'écoute, et le speech est de courte durée. [...]
Cinéma élémentaire : sans doute. Cinéma populaire : très certainement. "Les Canons de Navarone" vont tonner longtemps sur nos écrans. Tous les producteurs d'ailleurs vous le diront : il n'y a plus que les films coûtant plus d'un milliard qui ne perdent pas d'argent. »
Le générique des "Canons de Navarone"