« Please! Don't take away my words! They're just words! l'm not hurting anybody! »
titre original | "Lenny" |
année de production | 1974 |
réalisation | Bob Fosse |
scénario | Julian Barry, d'après sa propre pièce |
photographie | Bruce Surtees |
musique | Ralph Burns |
interprétation | Dustin Hoffman, Valerie Perrine |
récompense | Prix d'interprétation féminine pour Valerie Perrine au festival de Cannes 1975 |
King of comedy
Magnifique portrait en noir et blanc de Leonard Alfred Schneider dit Lenny Bruce, comique le plus célèbre et le plus controversé des États-Unis dans les années 60, qui fit l'objet, après sa mort en 1966 provoquée par une overdose, d'un véritable culte.
Arrêté pour obscénité à de multiples reprises, placé sous la plus étroite surveillance du F.B.I., il incarna l'esprit contestataire de cette décennie et, de par son talent pour l'improvisation et sa liberté de ton, reste la référence majeure des humoristes américains qui le considèrent comme le maître, sinon l'inventeur du stand-up.
L'humoriste français Guy Bedos lui a rendu hommage dans un sketch intitulé "Propos obscènes", estimant que l'obscénité était le comportement des policiers qui, à la mort de Lenny Bruce, ont permis aux journalistes de le prendre en photo la seringue encore dans son bras, allant jusqu'à la repiquer quand elle est tombée.
Le film de Bob Fosse fut nominé pour six Oscars, et pas des moindres : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure actrice, meilleure adaptation, meilleur chef-opérateur.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Le personnage a réellement existé : amuseur de cabaret, il instruisit le procès de l'Amérique, celle de la pudeur excessive, de la sottise et du racisme. Après sa mort, Lenny Bruce fit l'objet d'un véritable culte auquel participe ce film, un peu difficile à comprendre pour un public français quant aux allusions souvent précises qu'il contient.
Les films de Bob Fosse © Faboolis