Menu Fermer

"Michael Jackson: Leaving Neverland"

Remember the Time

Leaving Neverland - affiche

titre original "Leaving Neverland"
année de production 2019
réalisation Dan Reed
photographie Dan Reed
production Dan Reed

La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains

Aucune preuve matérielle, aucune contre-argumentation laissée à la partie adverse et un assemblage d’archives particulièrement partial, l’impressionnante machinerie cinématographique ne laissant aucun espoir aux défenseurs de l’accusé.

L’invisible (l’insoutenable) est raconté avec une terrifiante précision chirurgicale. Les longs monologues se perdent sur des images aériennes de la campagne californienne, des vues majestueuses de l’immensité des villes (L.A., Paris…) et des intérieurs kitchs débordant de mauvais goût.

S’il semble parfois difficile d’accorder un crédit complet aux ‘souvenirs’ de ces deux enfants de Neverland, on ne peut qu’être sensible à la dernière partie.

Remise en question cauchemardesque des mères face à leurs responsabilités et leurs manquements. Dans ces ultimes moments, "Leaving Neverland" (comme "Whitney") parle de l’envers du rêve américain et de l’attraction malfaisante du monde du spectacle.

Loin d’être toujours convaincant, d’une subjectivité critiquable, mais un documentaire d’une redoutable efficacité dans son entreprise de démythification.

Le titre du film

Il fait référence au Ranch de Neverland (Neverland Ranch en anglais, également appelé Neverland Valley Ranch ou bien simplement Neverland), propriété privée de 2 700 hectares située à Los Olivos, dans le Comté de Santa Barbara, en Californie. Il appartenait au chanteur Michael Jackson, qui l'avait acheté en 1988 et transformé en immense parc d'attractions. Son nom est une référence à celui du pays imaginaire de Peter Pan où les enfants ne grandissent jamais.