titre original | "The Fountainhead" |
année de production | 1949 |
réalisation | King Vidor |
scénario | Ayn Rand, d'après son propre roman "La Source vive" (1943) |
photographie | Robert Burks |
musique | Max Steiner |
production | Henry Blanke |
interprétation | Gary Cooper, Patricia Neal, Raymond Massey, Kent Smith, Robert Douglas, Henry Hull, Ray Collins, Moroni Olsen, Jerome Cowan |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Adapté très librement du beau roman d'Ayn Rand, lui-même adaptation très romancée de la vie du génial architecte américain Frank Lloyd Wright. Film tout aussi génial et puissant, exaltation de la flamme qui brûle en tout véritable créateur, cet albatros que ses ailes de géant empêchent - parfois - de marcher. Seul Gary Cooper, au regard à la fois lucide et triste, pouvait interpréter ce rôle.
Du roman à l'écran
"Le Rebelle" est la troisième adaptation cinématographique d'une œuvre de la philosophe, scénariste et romancière américaine d'origine russe Ayn Rand (1905-1982), après "The Night of January 16th" de William Clemens (1941), d'après la pièce éponyme, et "Nous, les vivants" ("Noi vivi") de Goffredo Alessandrini (1942), d'après le roman "Nous, les vivants" ("We The Living").
Ayn Rand exigea que la plaidoirie d'Howard Roark (le personnage interprété par Gary Cooper) pour sa défense soit conservée sans aucune modification. Au dernier moment, King Vidor essaya de la réduire, mais Rand fit appel au président de la Warner pour obtenir qu'elle soit filmée en intégralité. Elle obtiendra gain de cause. Cette tirade, qui dure six minutes, est une des plus longues de l'histoire du cinéma. La défense de Roark présente de nombreuses similitudes avec celle produite par Hank Rearden dans "La Grève" ("Atlas Shrugged") lorsque ce dernier est jugé pour avoir enfreint un règlement du Bureau of economic planning and national resources.
Howard Roark vs Frank Lloyd Wright
Le personnage d'Howard Roark semble inspiré par la vie et l'œuvre de l'architecte américain Frank Lloyd Wright (1867-1959), malgré le déni sans appel de l'auteur du roman et du scénario : « Il n'y aucune ressemblance entre Roark et M. Wright en ce qui concerne la vie privée, le personnage et la philosophie. Le seul parallèle qu'on puisse discerner entre eux n'est qu'architectural, de par leur position dans l'architecture moderne. » ("Letters of Ayn Rand")