titre original | "Blue Sunshine" |
année de production | 1977 |
réalisation | Jeff Lieberman |
scénario | Jeff Lieberman |
interprétation | Zalman King |
La critique de Pierre
Tous les anciens étudiants de la fac californienne de Standford qui ont pris un acide appelé blue sunshine deviennent, dix ans plus tard, des oufs malades dégénérés qui perdent leur cheveux.
Vous trouvez que ce pitch est bon ? Vous avez raison. C'était aussi très certainement l'idée du réalisateur-scénariste Jeff Lieberman, dont c'était le deuxième film (voir "La Nuit des vers géants" l'année précédente).
Avec une histoire pareille, on peut traiter de plein de sujets : la dégénérescence des idéaux des années 60, la corruption du monde politique (l'ancien revendeur du blue sunshine fait campagne pour le Congrès des États-Unis), la stupidité des goûts de l'époque (un des anciens étudiants devient fou pendant une fête disco).
Tout ça y est. Mais c'est tout, hélas. Sans acteur qui arrive à insuffler un peu d'émotion au film (l'acteur principal, Zalman King, un réal nowhere man, peine à donner une quelconque personnalité au héros - surtout, il joue très mal), on suit une intrigue parfois bourrée d'ellipses et de coïncidences incroyables - sans malheureusement accrocher complètement. D'autant qu'il n'y a pas vraiment beaucoup de séquences chocs. Mais heureusement, la musique - inaudible hors contexte - est assez efficace.
Bref : on n'est pas passé loin de la très belle découverte. On rêve de ce que Cronenberg aurait fait d'un tel sujet...
La chronique de Gilles Penso