titre original | "Black Belt Jones" |
année de production | 1974 |
réalisation | Robert Clouse |
scénario | Oscar Williams |
photographie | Kent L. Wakeford |
interprétation | Jim Kelly, Scatman Crothers |
La critique de Pierre
Après avoir vu "De la vie des marionnettes", "Quatre aventures de Reinette et Mirabelle" et "La Belle Noiseuse", y a pas de mal à arrêter la prise de tête pendant quelques années. Pour ça, "La Ceinture noire" se pose là.
Le principe du film est simple : c'est un véhicule pour Jim Kelly (aucun lien avec le danseur), LA star du kung fu black. D'ailleurs, Kelly avait déjà joué dans "Opération dragon" avec Bruce Lee, ce qui est tout de même une forme de consécration.
Ni une, ni deux, avec "La Ceinture noire", l'élève veut dépasser le maîîîître et embauche Robert Clouse, réal du "Opération dragon" susvisé, pour partir dans un délire de roucoulement et de coups de latte à la Bruce Lee (avec les fameux effets sonores d'époque). "Everybody was kung fu fighting !! AH !" Sauf que c'est aussi de la blaxploitation, avec 15 milliards de blagues sur les noirs et un sous-texte social hyper finaud. Pour trouver l'équivalent de "nigger", la VF opte pour "négro", bien sûr, mais aussi "macaque", qu'on entend tout le temps ("Prends ça, macaque !").
L'histoire est débile (des méchants mafieux, menés par Don quelquechosi, veulent racheter un terrain pour une opération immobilière, sauf que sur ce terrain, il y a... un dojo pour les blacks !). Au final, Jim Kelly va cartonner tous les mafieux sur de la musique soul dans un délire que seules les seventies peuvent nous offrir.
Complètement débile donc et surtout très, très drôle, "La Ceinture noire" fait passer un bon moment, en attendant de s'envoyer "Le voyage en Italie" de Rossellini.
NB : rayon seconds couteaux, on retrouve l'inénarrable Scatman Crothers ! (aucun lien avec le chanteur)