« Hey, look, man, I ain't fighting for no race, I ain't redeeming nobody. »
titre original | "The Great White Hope" |
année de production | 1970 |
réalisation | Martin Ritt |
scénario | Howard Sackler, d'après sa propre pièce (1967) |
photographie | Burnett Guffey |
production | Lawrence Turman |
interprétation | James Earl Jones, Jane Alexander, Hal Holbrook, Moses Gunn, Scatman Crothers (non crédité) |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Un film cruel et amer qui démontre l'opération de désacralisation du premier champion du monde de boxe noir, Jack Johnson (rebaptisé Jack Jefferson) par les Blancs. Le danger d'hégémonie de la race noire par le sport est, à l'issue du film (une histoire vraie, malheureusement !), tué dans l'œuf. Ce boxeur prodigieux qui a su devenir le meilleur de sa catégorie est soumis à toutes sortes d'humiliations dont la pire est un combat truqué contre un challenger blanc (d'où le titre original diablement ironique : "Le grand espoir blanc"), où Johnson doit s'incliner alors qu'il est le plus fort. Dénonciation des méthodes ignominieuses dont les milieux blancs du sport et de la politique se sont servis sans vergogne pour détruire un homme qui les gênait, "L'Insurgé" est un film fort et sans concessions signé de l'un des cinéastes américains parmi les plus courageux. James Earl Jones joue avec puissance le rôle ambigu mais pathétique de Johnson, qu'il avait déjà créé à la scène.