titre original | "Jungle Fever" |
année de production | 1991 |
réalisation | Spike Lee |
scénario | Spike Lee |
photographie | Ernest R. Dickerson |
musique | Terence Blanchard |
montage | Samuel D. Pollard |
production | Spike Lee |
interprétation | Wesley Snipes, Annabella Sciorra, Spike Lee, Ossie Davis, Samuel L. Jackson, John Turturro, Frank Vincent, Anthony Quinn, Halle Berry, Tim Robbins, Brad Dourif |
récompense | Prix du meilleur second rôle pour Samuel L. Jackson au festival de Cannes 1991 |
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Spike Lee traite de nouveau des conflits interraciaux, mais de façon moins violente et provocatrice que dans "Do the Right Thing". Une famille noire et une famille italienne sont diversement affectées par une liaison (extra-maritale) entre le protagoniste, un architecte noir genre yuppie, et sa secrétaire blanche (leur amour ne résistera pas à la pression des conventions et des préjugés - sociaux autant que raciaux). Comme toujours joyeusement lucide et irrévérent, Lee n'épargne personne et se soucie peu d'être politiquement correct. Le film offre une grande variété de tons, du comique au mélodramatique (l'épisode concernant le frère drogué). La mise en scène est vive, survoltée, souvent virtuose dans l'utilisation de mouvements d'appareil longs et complexes.