Rambo IV
titre original | "Rambo" |
année de production | 2008 |
réalisation | Sylvester Stallone |
scénario | Sylvester Stallone |
interprétation | Sylvester Stallone, Julie Benz |
épisodes précédents | • "Rambo", Ted Kotcheff, 1982 |
• "Rambo II : La Mission", George P. Cosmatos, 1985 | |
• "Rambo III", Peter MacDonald, 1988 | |
épisode suivant | "Rambo: Last Blood", Adrian Grunberg, 2019 |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Ogre sanguinaire avec voix d’outre-tombe, Rambo est devenu un monstre.
Stallone égorge, massacre et vomit son image passée de héros républicain.
La caméra, toujours instable, filme les meurtres de masse sans retenue. Le discours de Stallone reste ambigu, et la morale finale apparaît plutôt nihiliste.
À travers cette succession de scènes d’horreur d’une violence insoutenable se cache, peut-être, le véritable sujet du film : la lutte, perdue d’avance, d’un homme à la recherche de sa propre humanité.
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Il revient, vieilli, ressemblant de plus en plus en plus à une vieille poupée ayant passée vingt ans dans un grenier, toujours aussi marmoréen, mais encore prêt à défourailler si on le titille un peu trop.
On n’apprend rien de neuf sur John Rambo, et l’on sent bien que Stallone habite moins ce personnage que celui de Rocky qu’il a su faire évoluer avec le temps, nous donnant un sixième épisode tout empreint de nostalgie ("Rocky Balboa"). Rambo, lui, n’a pas de passé, pas de famille, et il survit telle une momie qui ne prend vie que lorsqu’elle doit tuer.
Le jeu de Stallone est tellement outré qu’il en devient sympathique et qu’au fond, on se demande si ce ne ne sont pas ses outrances (œil bovin, mâchoire serrée, regard par-dessus l’horizon des hommes...) qui rendent le personnage attachant.
Plusieurs références faites aux épisodes précédents nous rappellent que l’on est dans une suite. Passons sur la violence du film qui bénéficie des dernières techniques destinées à rendre les combats plus « réels ».
Pas un grand film, à coup sûr. Rambo n’aura vécu qu’un film lors du premier opus de la série dirigée par Ted Kotcheff en 1982.
À la toute fin du film, John Rambo retourne à la maison exactement comme commençait "First Blood" vingt-six ans plus tôt. La boucle est bouclée ? On peut le souhaiter.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Rambo reprend du service, comme Rocky d'ailleurs. Puisque ça marche... La violence continue à bien se vendre et, ici, on est gâté.