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"Jennifer 8"

On the trail of a serial killer, Detective John Berlin has no clues, no suspects... and no alibi

Jennifer 8 - affiche

titre original "Jennifer Eight"
année de production 1992
réalisation Bruce Robinson
scénario Bruce Robinson
photographie Conrad L. Hall
interprétation Andy Garcia, Uma Thurman, Lance Henriksen, John Malkovich, Kathy Baker, Bob Gunton, Lenny von Dohlen
 
récompenses • Prix spécial du jury au festival du film policier de Cognac 1993
• Prix du public au festival du film policier de Cognac 1993

Le titre du film

Dans le film, "Jennifer" est le surnom donné par la police à une femme assassinée non identifiée. Et "Jennifer 8" désigne la possible huitième victime du même tueur en série. Ces femmes sont des "Jane Doe", l'équivalent féminin de "John Doe", expression utilisée dans les administrations anglo-saxonnes pour désigner une personne non identifiée.

Pour : la critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains

Amas d’ordures filmé comme les entrailles de l’enfer, pensionnat de jeunes aveugles transformé en maison hantée et apparition du diable dans la dernière heure (John Malkovich, immense).

La photo de Conrad L. Hall, l’une des plus sombres et fascinantes du cinéma des années 90, oscille entre réalisme sordide (découverte du corps du chien) et onirisme (la lumière étrange enveloppant Uma Thurman lors de sa première apparition). La composition esthétique est de bout en bout admirable, la séquence de la poursuite du tueur dans le pensionnant devenant un impressionnant morceau de bravoure.

À travers une mise en scène magistrale, Bruce Robinson ne perd jamais de vue l’humanité de ses personnages, ni la poésie crépusculaire qui se dégage de ce monde macabre, "Jennifer 8" annonçant le "Seven" (artificiel) de Fincher.

Remarquables interprétations d’Andy Garcia, Lance Henriksen et Kathy Baker. Uma Thurman, une fois de plus, est merveilleuse de beauté et de fragilité.

Nocturne, cauchemardesque et toujours à la lisière du fantastique, un très grand film noir.

Contre : critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Scénariste de "La Déchirure" * et des "Maîtres de l'ombre" **, Robinson semble moins à l'aise derrière la caméra. On attendait mieux de lui que ce thriller mou et fort peu sadique.

* "The Killing Fields" de Roland Joffé (1984)
** "Fat Man and Little Boy" de Roland Joffé (1989)