titre original | "Insidious: Chapter 3" |
année de production | 2015 |
réalisation | Leigh Whannell |
scénario | Leigh Whannell |
musique | Joseph Bishara |
production | Blumhouse Productions |
interprétation | Dermot Mulroney, Stefanie Scott, Leigh Whannell, Lin Shaye |
épisodes précédents | • "Insidious" de James Wan, 2010 |
• "Insidious : Chapitre 2" de James Wan, 2013 | |
épisodes suivants | • "Insidious : La Dernière Clé" de Adam Robitel, 2018 |
• "Insidious: The Red Door" de Patrick Wilson, 2023 |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Si les deux premiers épisodes de la saga "Insidious" étaient tout à fait convaincants, renouvelant avec bonheur le film de maison hantée grâce au savoir-faire du petit génie James Wan, créateur de la saga "Saw" (2004), ce troisième épisode réalisé par Leigh Whannell fait peine à voir. L’Australien, qui a pourtant écrit presque tous les scénarios des films de James Wan, démontre ici qu’on ne s’improvise pas réalisateur.
En premier lieu, son actrice principale, Stefanie Scott, interprétant Quinn Brenner, la jeune fille censée remettre, par sa force de conviction, la voyante Elise Rainier (Lin Shaye déjà présente dans les deux premiers épisodes) sur le chemin du dialogue avec les défunts, en manque totalement. Le ver est donc dans le fruit dès l’entame du film. Les choses ne vont pas s’arranger par la suite, rien ne fonctionnant - d’une Elise Rainier amorphe qui avait bien fait de prendre sa retraite, à un Sean Brenner (Dermot Mulroney dans le rôle du père de la jeune fille) complètement absent en passant par un démon voulant prendre possession de la jeune Quinn Brenner qui ne soulève jamais le moindre frisson.
En résumé, un ratage complet, qui a tout de même été très lucratif, surfant sans aucun doute sur la qualité des deux opus dont James Wan avait pris lui-même la direction. Sans doute conforté par ce succès, Leigh Whannell a réalisé une adaptation de "L’Homme invisible" de H.G. Wells qui, elle aussi, a fort bien fonctionné au box-office. Espérons que le jeune homme, qui n’est pas dénué de talent, a pour l’occasion corrigé les graves errements de sa première tentative.
La chronique de Gilles Penso