titre original | "8 million ways to die" |
année de production | 1986 |
réalisation | Hal Ashby |
scénario | Oliver Stone et R. Lance Hill (sous le nom de David Lee Henry), d'après Lawrence Block |
photographie | Stephen H. Burum |
musique | James Newton Howard |
interprétation | Jeff Bridges, Rosanna Arquette, Andy Garcia |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Drogue et prostitution. Une vision intéressante des gangsters, présentés surtout comme de dangereux paranoïaques.
La critique de Pierre
Quelle affiche que celle de ce film !
Le pitch : l'affrontement de Matt Scooder (Jeff Bridges), ancien fric brisé par l'alcool, et d'Angel (Andy Garcia), qui n'est ni plus ni moins qu'une réincarnation du Tony Montana de "Scarface" (même VF).
Je gardais un excellent souvenir de "Huit millions de façons de mourir". À la revoyure, je déchante un peu. Un peu seulement. Il y a un très gros défaut : le film met un bon moment à se trouver. Le début, qui voit Bridges quitter la police, est pas mal, mais ensuite, on s'enlise dans une histoire de prostituée un peu obscure et pas passionnante. L'arrivée de Rosanna Arquette n'arrange rien. On se console avec Bridges, excellent dans le registre de la déchéance. Dès que l'histoire se précise et devient un clair affrontement Bridges/Garcia, ça prend une autre ampleur (au bout d'une heure, tout de même). Les dialogues, notamment, deviennent particulièrement bons et leur saveur est rehaussée par la grandiose VF dont on a affublé Garcia.
On retrouve aussi dans le film le très marrant Randy Brooks, également vu dans "Colors".
Mais enfin et surtout, il y a dans ce film une scène de 8 minutes absolument démente (entre la 90e et la 98e très exactement). Un échange dans un hangar : la vie de Rosanna Arquette contre un énorme paquet de drogue. Garcia, complètement électrique dans cette scène, justifie à lui seul la vision du film.
Donc : mi-figue mi-raisin au final, mais les amoureux, dont je suis, du polar ricain des années 80 s'y retrouveront.