Klaus Barbie, sa vie et son temps
titre original | "Hôtel Terminus" |
année de production | 1988 |
réalisation | Marcel Ophüls |
scénario | Marcel Ophüls |
production | Marcel Ophüls |
récompenses | • Oscar du meilleur film documentaire |
• Peace Film Award au festival international du film de Berlin 1989 | |
• Prix FIPRESCI au festival international du film de Cannes 1988 |
Le titre du film
Il fait référence à l'hôtel Terminus de Lyon, siège lyonnais de la Gestapo à partir de fin 1942. En février 1943, Klaus Barbie devient le chef de la Gestapo de la région lyonnaise, troisième officier, par ordre d'importance, au sein du KDS (Kommando der Sipo-SD) de Lyon. Sous ses ordres, sont torturés et exécutés de nombreux résistants, dont Jean Moulin. Surnommé « le bourreau de Lyon », il fait fusiller de nombreux otages et déporter des milliers de Juifs.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Dernière et admirable partie d'une trilogie consacrée à la responsabilité et à la justice [après "Le Chagrin et la Pitié" (1969) et "The Memory of Justice" (1976), NDLR]. Cette enquête au scalpel fascine autant que les meilleurs films noirs labyrinthiques ("Le Masque de Dimitrios", "Arkadin"). Marcel Ophüls n'entend pas étudier Barbie, mais plutôt la manière dont il agit comme un révélateur du mal et de la corruption ambiante. Il dresse au passage un portrait impitoyable du rôle des services secrets américains. Combien d'années faudra-t-il attendre pour qu'il soit programmé sur une chaîne française ?