titre original | "From Hell" |
année de production | 2001 |
réalisation | Albert Hughes et Allen Hughes |
scénario | d'après le roman graphique de Alan Moore et Eddie Campbell |
photographie | Peter Deming |
musique | Trevor Jones |
interprétation | Johnny Depp, Heather Graham, Ian Holm, Robbie Coltrane, Ian Richardson |
Le meilleur film sur Jack l'éventreur ? (la critique de Pierre)
Waou. Bon, je revois régulièrement "From Hell", c'est un de mes grands highlights des années 2000 (mais pourquoi n'est-il pas dans mon classement ?). Perso, je pense que les frères Hughes ont gravement du talent : "Menace II Society" était déjà pas mal (avec Zapp dans la BO quand même), mais alors "Dead Presidents" avait vraiment de l'ampleur (et toujours une super BO). Avec cette adaptation d'une énorme BD d'Alan Moore ("Watchmen", "V pour vendetta"), ils ont prouvé qu'ils pouvaient se diversifier, sans rien perdre de leur talent visuel.
Le pitch : à Londres à la fin du XIXe siècle, un mystérieux tueur éventre affreusement les prostituées du quartier mal famé de Whitechapel. L'inspecteur Abberline, un dépressif drogué à l'opium, mais réputé pour avoir des talents de visionnaire, mène l'enquête...
Ce film est une énorme balle. C'est simple, les images sont d'une beauté à couper le souffle. L'esthétique du film est très "impure" : c'est à la fois une belle reconstitution historique, et en même temps un look de couverture de special strange ; ce mélange me plaît beaucoup. Et la musique créée une ambiance de folie. En plus, les personnages sont vraiment superbes : Depp, notamment, joue vraiment très bien le mec déprimé et consterné par la bêtise qui l'entoure. Ne parlons pas de Ian Holm, toujours nickel dans son rôle d'androïde...
Seul défaut notable : il y a une petite baisse de régime au bout d'une heure, car l'amourette entre Depp et Heather Graham est franchement inconsistante. On n'y croit pas énormément, et surtout on s'en fout. Ça ralentit un peu le film, mais c'est pas très très grave.
Bref, pour les quelques cramés du cerveau qui n'auraient pas vu ça, matez-le.
La chronique de Gilles Penso