titre original | "Elephant" |
année de production | 2003 |
réalisation | Gus Van Sant |
scénario | Gus Van Sant |
photographie | Harris Savides |
montage | Gus Van Sant |
récompenses | • Palme d'or au festival international du film de Cannes 2003 |
• Prix de la mise en scène au festival international du film de Cannes 2003 |
Le titre du film
« Elephant, c'est ce qui se voit comme le nez au milieu de la figure, mais ce que tout le monde souhaiterait bien occulter ». Propos de Gus Van Sant rapportés dans la revue Cinéastes no 9, p. 19
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Columbine n'est jamais citée dans le film, même si le scénario renvoie explicitement à cet horrible fait divers où deux élèves ont, sans raison apparente, massacré une quinzaine de leurs congénères. Le film suit l'emploi du temps de certains des lycéens, concentrant l'action sur quelques heures, la caméra les accompagnant de dos en mouvements très fluides, tel un ange bienveillant ; elle passe de l'un à l'autre, une même scène pouvant être montrée plusieurs fois sous un angle différent. C'est un film léger, aérien, poétique - jusqu'à ce que survienne le carnage, brutal, atroce, inexplicable. Gus Van Sant se garde bien de toute polémique, préférant montrer plutôt que démontrer, même s'il suggère plusieurs pistes (parents absents, néonazisme, armes en vente libre, jeux vidéo, etc.). Si cet "Elephant" masque la réalité, à nous de savoir la décrypter au-delà. C'est l'un des mérites de ce film remarquable, qui obtint la Palme d'or en 2003.
L'article d'Aurélien Portelli