« That's life. Whichever way you turn, Fate sticks out a foot to trip you. »
titre original | "Detour" |
année de production | 1945 |
réalisation | Edgar G. Ulmer |
scénario | Martin Goldsmith, d'après son propre roman "Detour: An Extraordinary Tale" (1939) |
photographie | Benjamin H. Kline |
musique | Leo Erdody |
production | Leon Fromkess |
interprétation | Tom Neal, Ann Savage, Claudia Drake, Edmund MacDonald, Tim Ryan, Esther Howard |
rien à voir avec | "Le Détour" ("Saturday Night") de Cecil B. DeMille, 1922, États-Unis |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Un film-culte qui s'impose par son atmosphère cauchemardesque, ce qui excuse les invraisemblances mais non un cruel manque de moyens.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Film noir tourné avec des moyens dérisoires par Edgar G. Ulmer, où le destin s'acharne sur un des protagonistes les plus malchanceux de l'histoire du cinéma (même le fil du téléphone y est, accidentellement, meurtrier).
Extrait de l'ouvrage Le Film noir, vrais et faux cauchemars
Selon l'auteur de l'essai, Noël Simsolo, l’objectif d’Ulmer dans "Détour" est de « montrer que le bien et le mal sont mitoyens (…) et que le destin conduit fatalement à l’autodestruction. (…) Le récit en voix intérieure augmente l’impression d’errance mentale au cours d’un trajet à travers l’Amérique contemporaine. (…) Détour est un film noir traitant d’une illusion chère aux Américains : la réussite amoureuse et sociale, avec l’accumulation de thèmes qui s’y rattachent (traversée du pays en auto-stop, culpabilité par accident, coïncidence dangereuse, usurpation d’identité, opposition de caractères féminins en tant que double piège, clôture mentale et cauchemar). En quelque sorte, c’est Émile Zola revu par Kafka. »
Le générique de "Détour"