"Dark Shadows"

La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains

Avec les années, "Sleepy Hollow" apparaît comme l’ultime chef-d’œuvre… et (peut-être) le testament de cinématographique de Tim Burton.

Depuis, c’est la dégringolade ! Entre remake médiocre ("La Planète des singes"), pastiche indigeste (l’affreux "Alice au pays des merveilles"), film d’auteur prétentieux ("Big Fish") et autres délires kitsch sans intérêt ("Charlie et la chocolaterie"…).

La recette ‘Burton’ semble immuable : un peu de gothique suranné, quelques notes d’Elfman, le cabotinage de Depp grimé en n’importe quoi… Et c’est vendu !

Certes, dans "Dark Shadows", Burton explore pour la première fois la sexualité exacerbée de ces pantins antipathiques (le sex appeal spectaculaire d’Eva Green transcendé), mais les scènes de remplissage, l’humour lourdaud et une direction d’acteurs à l’avenant (effroyable interprétation de Chloë Grace Moretz en teenage loup garou !!!) donnent à ce pur produit commercial un arrière-goût plat picard.

Dernière collaboration Christopher Lee-Tim Burton.

Références

Tim Burton fait tout d'abord référence à certains de ses propres films : "Pee-wee Big Adventure", "Batman", "Batman : Le Défi", "Big Fish" et "Charlie et la Chocolaterie".
Il fait également référence à d'autres films, qui ne sont pas tous des films mettant en scène un vampire : "Nosferatu le vampire" (1922), "Dracula" versions 1931 et 1992, "Le Survivant", "L'Exorciste", "Terminator 2 : Le jugement dernier".
S'agissant de "Super Fly" et "Délivrance", il faut savoir que ces deux films sont sortis aux États-Unis en 1972, l'année au cours de laquelle se déroule l'action de "Dark Shadows". Et concernant "Délivrance", on peut noter qu'il s'agit de la deuxième mention du film de John Boorman par Tim Burton, après celle contenue dans "Big Fish".