titre original | "The Siege" |
année de production | 1998 |
réalisation | Edward Zwick |
photographie | Roger Deakins |
interprétation | Denzel Washington, Bruce Willis, Annette Bening, Tony Shalhoub |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Juste avant le 11 septembre 2001. New York attaqué par des terroristes anonymes. Un leader musulman arrêté mais toujours dangereux, des cellules terroriste au sein même des États-Unis…
Allah akbar, lance un barbu sur un travelling arrière nous faisant découvrir l’homme perché sur la tour d’une mosquée en plein New York. Le ver est dans la pomme ! Zwick entend insuffler au blockbuster abrutissant pour bouffeurs de popcorn une dose de politique fiction ambitieuse. Ambitieuse mais vaine, puisque le produit utilise des ‘outils’ hollywoodiens exécrables : un montage qui ne s’attarde sur aucun plan, des explications orales pour lever toutes ambigüités (pour un film d’espionnage, c’est brillant…) et tous les petits détails qui font d’un produit de consommation de masse un truc idiot et sans âme.
Courageux, opiniâtre et combatif, Denzel Washington incarne (une fois encore) l’Amérique. Bruce Willis (hilarant en militaire fasciste) représente les mauvaises valeurs dans lesquelles l’Amérique, bien sûr, refuse de se reconnaître. Mais l’histoire, depuis, est passée par là avec Guantánamo, Abou Ghraib. Annette Bening est (comme toujours) excellente dans un rôle mieux écrit et plus complexe que ses partenaires.
L'American-Arab Anti-Discrimination Committee ne s’est pas trop trompée lorsqu’elle accusa Zwick de racisme : à chaque fois que l’on voit un arabe prier ou se laver les mains dans "Couvre-feu", le sang ne tarde pas à couler…
Navet hypocrite et manichéen.