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"Commando"

Commando - affiche

titre original "Commando"
année de production 1985
réalisation Mark L. Lester
musique James Horner
production Joel Silver
interprétation Arnold Schwarzenegger, Rae Dawn Chong, Vernon Wells, Alyssa Milano, Dan Hedaya, Chelsea Field
Nanarland, le site des mauvais films sympathiques
La chronique de la rédaction

La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains

Délire quatre étoiles.

Tout le monde vous le dira : voir Schwarzy, aussi gracieux qu’une ballerine, exterminer de vilains basanés moustachus (146, dont 138 en 10 minutes !) avec tous ses instruments de travail (couteau, revolver, fusil à pompe, mitraillette et Bazooka…), c’est drôle ! Voir Dan Hedaya vider son chargeur en mimant l’orang-outan, c’est fun ; voir Bill Paxton (dans un costume super clean), c’est bouleversant…On adore aussi Rae Dawn Chong en sidekick et Chelsea Field en somptueuse hôtesse de l’air (une apparition de moins d’une minute…hélas…). Il y a aussi Alyssa Milano qui pleurniche tout le temps et un générique grandiose avec vision idyllique (Schwarzy et un faon !?) sur une musique synthétique de maestro Horner.

Tout cela contribue à faire de "Commando" le symbole de la régression hollywoodienne made in 80’s. Terminé les pauvres types romantiques des années 70 et leurs souffrances existentielles lourdingues, voici le SS autrichien et son humour de caserne !

Mais face aux apparitions hallucinantes de Vernon Welles dans le rôle de Bennett, tout ça n’a finalement que peu d’importance. Chaque expression, chaque dialogue (idéalement doublé par Jacques Franz dont le légendaire : « J’suis content que tu sois venu John, je suis content… ») transforment l’immonde Bennett en incarnation mythique du mal. Moustache à la Freddie Mercury, cotte de maille, pantalon en cuir labellisé ‘Village People’ et…surcharge pondérale spectaculaire, il est juste sublime.

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Mark L. Lester enchaîne les scènes invraisemblables (Matrix saute d’un avion sans se blesser !), les exécutions sordides, les bagarres homériques et les délires à la Tex Avery (Matrix arrache une cabine téléphonique et joue à tarzan dans le hall d’un grand magasin).

Totalement débile à force d’outrance et d’ultra violence complaisante, "Commando" est bien plus qu’un chef-d’œuvre : un triomphe légendaire.

Attention : ce film est complètement con (la critique de Pierre)

C'est Mark Lester ("Class 1984", "Dans les griffes du dragon rouge") qui est responsable de ce film hallucinant avec un Schwarzy en pleine gloire naissante.

Le pitch : John Matrix, un ancien militaire, vit avec sa petite fille dans les montagnes (excellllllente interprétation du bonheur montagnard pendant le générique). Hélas, sa fille est kidnappée, car un mec d'Amérique latine veut contraindre Matrix à exécuter un autre mec. Matrix refuse et part dégommer les méchants (c'est un peu plus complexe, mais je schématise).

La dernière demi-heure du film est anthologique. Schwarzy, la tête peinturlurée, dégomme une armée à lui seul au machine gun, la mâchoire serrée et sans aucune expression. Une machine à distribuer des pruneaux. Complètement mono expressif, il est clairement LE grand atout comique du film (plus que la meuf, Rae Dawn Chong, carrément lourdingue).

Le tout à base de punchlines démentielles. Les plus grands moments :
1) avec un des ravisseurs à l'accent latino :
- Nous avons ta fille. Yé crois qué tou va dévoir coopéré, Matrix
- Non
et pan !
2) Schwarzy tient un des ravisseurs par les jambes, devant un ravin :
- Mais tu avais dit que tu me tuerais en dernier ! Rappelle-toi !
- J'ai menti.
et paf, il le lâche. Il revient vers la meuf qui lui demande "Vous en avez fait quoi ?". Réponse en VO dans le texte : "I let him go".

Schwarzy dans les années 80 = du grand art.

Commando - photo de tournage

Commando - générique

Commando - Gabz
© Gabz