titre original | "City of Hope" |
année de production | 1991 |
réalisation | John Sayles |
scénario | John Sayles |
montage | John Sayles |
photographie | Robert Richardson |
interprétation | Chris Cooper, Tony Lo Bianco, John Sayles, Angela Bassett, David Strathairn, Gina Gershon |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
De nombreux personnages (15 rôles principaux) sont les protagonistes de ce film humaniste et généreux, mais aussi désespéré. Une mise en scène fluide unit leurs destinées, accompagnant un personnage, puis le quittant pour en suivre un autre dans le même plan. La complexité du scénario s'estompe ainsi peu à peu et le film devient alors une œuvre de dénonciation sociale d'un intérêt certain. À regretter toutefois : le schématisme des caractères, en particulier celui de Wynn, trop visiblement le porte-parole du réalisateur.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Par la multiplicité de ses thèmes (jeux politiques, compromissions et corruption ordinaire, conflits familiaux, amoureux, raciaux), l'abondance - et la diversité - de ses personnages (ils sont plus d'une trentaine), et la complexité de leurs rapports, ce film est sans doute le plus ambitieux de John Sayles. C'est aussi l'un des meilleurs, car sa mise en scène rend justice à la richesse de son scénario (il signe aussi le montage, très nerveux). Dans le premier tiers, une approche kaléidoscopique nous fait constamment passer d'un lieu, d'un groupe de personnages à un autre. Un dialogue très rapide, d'incessants mouvements de caméra, un montage haché ajoutent à une impression de complexité qui demande l'attention soutenue du spectateur pour ne pas se muer en confusion. Les rapports entre les personnage ne se précisent que très progressivement, et ce n'est que dans le dernier tiers environ de ce long film (129 minutes) qu'ils apparaissent enfin dans toutes leurs ramifications. Excellente photographie, souvent nocturne, de Robert Richardson.