« Suicide blonde was the color of her hair
Like a cheap distraction for a new affair »
| titre original | "Blonde" |
| année de production | 2022 |
| réalisation | Andrew Dominik |
| scénario | Andrew Dominik, d'après le roman éponyme de Joyce Carol Oates (2000) |
| photographie | Chayse Irvin |
| musique | Nick Cave et Warren Ellis |
| interprétation | Ana de Armas, Lily Fisher, Adrien Brody |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Qu'il faut détester, en vérité, le public de son temps pour refuser à ce point de plaire. Qu'il faut se sentir supérieur à tous pour imposer des séquences d'une provocation gratuite en pensant surement atteindre le niveau d'un Welles ou d'un Lynch. La tentative de noyade, la caméra sortant du vagin, la lamentable scène de fellation...
Pourtant, lorsque la caméra se pose (discussions Monroe-Dimagio et Monroe-Miller), le film transmet bien quelque chose de la sensibilité et de l'intelligence de la star. Mais le recours systématique aux multiples formats, la volonté d'illustrer uniquement les pires moments de la vie de l'actrice, la façon machiste de ne faire de Marilyn Monroe qu'une victime des hommes, l'incapacité de faire autre chose que de l’esbroufe cinématographique (les visages déformés numériquement) provoquent la nausée.
Indigeste et ne rendant jamais justice à une femme combattante, mais qui ne parvint pas à venir à bout de ses démons intérieurs.
Navrant.
