It was in the reign of George III that the aforesaid personages lived and quarreled;
good or bad, handsome or ugly, rich or poor they are all equal now.
titre original | "Barry Lyndon" |
année de production | 1975 |
réalisation | Stanley Kubrick |
scénario | Stanley Kubrick, d'après le roman de William Makepeace Thackeray |
photographie | John Alcott |
musique | Leonard Rosenman |
costumes | Milena Canonero |
production | Stanley Kubrick |
interprétation | Ryan O'Neal, Marisa Berenson, Patrick Magee, Hardy Krüger, Gay Hamilton, Marie Kean, Murray Melvin, Frank Middlemass, André Morell, Leon Vitali, Ferdy Mayne |
récompenses | • Oscar de la meilleure photographie |
• Oscar de la meilleure direction artistique | |
• Oscar de la meilleure création de costumes | |
• Oscar de la meilleure adaptation musicale |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Au commencement, une image mentale : la mort du père.
Hiératisme fascinant des cadrages, reconstitution méticuleuse relevant d’une maniaquerie délirante. Le traitement de certaines séquences en un seul plan (zoom arrière ou panoramique et plan fixe) prolonge toujours un peu plus l’originalité et l’audace de cette stupéfiante production.
Distanciation ironique de la voix off et satire grinçante d’une humanité vile. Aux sons de la Hohenfriedberger Marsch, les Prussiens sont assimilés ironiquement à des nazis (splendides Hardy Kruger et Ferdy Mayne). Les hautes sphères, hypocrites et corrompus, trouvent en André Morell une incarnation idéale.
Kubrick cite Hogarth, Gainsborough*, Münchhausen (version Goebbels), réorchestre Haendel et impose Schubert (anachronique mais dont l’utilisation relève du génie).
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Comme dans "Autant en emporte le vent" ou "Incompreso", le cinéaste iconoclaste rappelle que la mort d’un petit enfant reste la plus grande des tragédies humaines.
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Faillites amoureuses, destinées vouées à leurs pertes, putréfaction des classes supérieures et tristesse poignante du Concerto pour violoncelle en mi mineur d’Antonio Vivaldi.
Échec commercial à sa sortie, mais l’une des superproductions les plus pillées et les plus plagiées de l’histoire du cinéma.
Chef-d’œuvre sombre marqué par l’échec et l’omniprésence de la mort.
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* William Hogarth (1697-1764), peintre et graveur anglais
Thomas Gainsborough (1727-1788), célèbre portraitiste et paysagiste britannique

intitulé "Mr and Mrs William Hallett" (et connu comme "The Morning Walk"),
réalisé en 1785 et conservé à la National Gallery de Londres
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Images somptueuses (les scènes éclairées à la bougie furent photographiées avec des lentilles Carl Zeiss), adaptation soignée de Thackeray qui s'achève sur un post-scriptum ironique : tous les personnages qui ont tant bataillé sont maintenant égaux dans la mort. Excellente distribution. Mais quelquefois, on ne peut se défendre d'une impression d'ennui. Le film serait-il trop long, à la manière des romans anglais ?
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Pour une cinémathèque idéale
"Barry Lyndon" fait partie de la liste "100 films pour une cinémathèque idéale" établie en 2008 et éditée en livre par les éditions des Cahiers du cinéma. Il y figure à la 67e place.

Le générique de "Barry Lyndon"
La critique de Bertrand Mathieux
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