titre original | "Air Force One" |
année de production | 1997 |
réalisation | Wolfgang Petersen |
photographie | Michael Ballhaus |
musique | Jerry Goldsmith |
interprétation | Harrison Ford, Gary Oldman, Glenn Close, William H. Macy, Dean Stockwell, Xander Berkeley |
Le titre du film
Air Force One est le nom donné à tout avion de l'armée de l'air américaine dans lequel se trouve le président des États-Unis.
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
« Nous ne sommes sûrement pas les seuls à avoir fait de grands films au XXe siècle, mais l’art du cinéma et son évolution ont dans une large mesure été liés à nous, à notre pays. C’est une grosse responsabilité. » Martin Scorsese, La vision persistante, Positif no 636.
Quand on en a marre de lécher les pompes de l’abject cinéma ricain (écrasant, méprisant et suffisant), il n’y a pas trente-six solutions. Le remède : "Air Force One" !
Terrifiant de revoir cette daube immonde produite par la Columbia et réaliser par un yes man acceptant tout et n’importe quoi, quitte à revenir, sans vergogne, vers un cinéma super réac. Gageons que les racines allemandes du Wolfgang ne sont pas étrangères à la réussite de l’entreprise.
C’était avant le 11 septembre et les Ricains adoraient se montrer en sauveur de la démocratie, du monde, de l’univers…
Scénario très différent mais tout aussi délirant dans sa démence patriotique que celui de "Gabriel over the White House" : le président des États-Unis (et sa jolie petite famille) est pris en otage par une horde de vilains bolcheviks-communistes transpirants et hurlants ; mais le président, c’est Indiana Jones et, armé d’une mitrailleuse automatique, il va dératiser avec vigueur tous les sales cocos qui s’essuient les pieds sur la bannière étoilée ; bon mari, bon père, bon américain (il regarde un match de baseball en buvant de la bière), c’est plus qu’un protagoniste principal, c’est le héros américain suprême ! Quand la bagarre commence, les scénaristes nous rappellent brutalement que lui aussi, il a fait le Vietnam !!! Au secours…
Les emprunts sont innombrables ("Die Hard", "Independence Day", "Ultime décision"…) et l’humour est totalement inexistant. Paradoxalement, cette absence de second degré renforce toujours un peu plus le comique involontaire de situations devenant de plus en plus délirantes au fil du métrage (les crises d’hystérie du méchant, les combats à mains nues de Mr. President, le saut en parachute à la fin…).
Oldman est épouvantable, Glenn Close exécrable et Ford en-dessous de tout. On adore aussi la tronche de travers de Jürgen Prochnow apportant un petit parfum nanar eighties pas désagréable.
Musique pompière, sentencieuse et grandiloquente de Jerry Goldsmith.
Même la Cannon n’avait pas osé !
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Une bonne idée, mais Harrison Ford en président des États-Unis digne de James Bond fait sombrer le film dans le ridicule. Gary Oldman est un "méchant" plus convaincant.
« It's your turn to be afraid »
President Petrov of Russia [translated from Russian] : (Ladies and gentlemen: Three weeks ago, Russian and American special forces apprehended the self-proclaimed leader of Kazakhstan, General Alexander Radek.) The forces of Radek were directed at the suppression of democracy. His nuclear arsenal could have brought the world into a new Cold War. But thanks to the support of one of the world's greatest leaders, Radek is now in prison. Today we are honoring this brave man. Ladies and gentlemen, my friend, the President of the United States of America.
[President James Marshall takes his place at the podium.]
[translated from Russian] "The dead remember our indifference. The dead remember our silence."
[in English] I came here tonight to be congratulated. But today when I visited the Red Cross camps, overwhelmed by the flood of refugees fleeing from the horror of Kazakhstan, I realized I don't deserve to be congratulated. None of us do. Let's speak the truth. And the truth is, we acted too late. Only when our own national security was threatened did we act.
Radek's regime murdered over 200,000 men, women and children and we watched it on TV. We let it happen. People were being slaughtered for over a year and we issued economical sanctions and hid behind a rhetoric of diplomacy. How dare we? The dead remember. Real peace is not just the absence of conflict, it's the presence of justice.
And tonight, I come to you with a pledge to change America's policy. Never again will I allow our political self-interests to deter us from doing what we know to be morally right. Atrocity and terror are not political weapons and to those who would use them: Your day is over.
We will never negotiate.
We will no longer tolerate and we will no longer be afraid.
It's your turn to be afraid.
La chronique de la rédaction