« Twenty-one grams. The weight of a stack of five nickels. The weight of a hummingbird. »
titre original | "21 Grams" |
année de production | 2003 |
réalisation | Alejandro G. Iñárritu |
scénario | Guillermo Arriaga |
photographie | Rodrigo Prieto |
montage | Stephen Mirrione |
musique | Gustavo Santaolalla |
production | Alejandro G. Iñárritu et Robert Salerno |
interprétation | Sean Penn, Naomi Watts, Benicio Del Toro, Charlotte Gainsbourg |
récompense | Coupe Volpi pour Sean Penn au festival international du film de Venise 2003 |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (devise "Shadok") Parce qu'en faisant simple, l'intrigue de ce film ne serait, somme toute, qu'un banal thriller, voire un mélodrame psychologique. En faisant compliqué - c'est-à-dire en refusant toute narration chronologique -, le réalisateur amène le spectateur à se trouver dans la situation privilégiée de pouvoir suivre, dans un même temps, trois destinées parallèles.
Dans un montage chaotique, caméra à l'épaule, il filme dans l'urgence des relations émotionnelles qui isolent d'abord ses personnages (chacun s'est vu attribuer une dominante chromatique) avant de les amener à coexister lorsque les pièces du puzzle se sont mises en place, chacun étant interdépendant d'un autre.
Ceci demande un effort d'attention largement récompensé par l'intérêt que suscite ce film emporté par une énergie hors du commun, les comédiens, tous parfaits, étant bien sûr à l'unisson de cette réussite.
Quant aux "21 grammes" du titre, ce serait le poids de l'âme lorsqu'elle quitte le corps à l'instant de la mort.
Le deuxième volet d'un triptyque
"21 grammes" constitue le deuxième volet de la trilogie dite de la mort du réalisateur Alejandro Inarritu, commencée avec le film mexicain "Amours chiennes" (2000) et terminée avec la coproduction franco-mexico-américaine "Babel" (2006). Chacun des trois volets est composé de trois histoires parallèles qui se rejoignent ou ont un lien.
Les films d'Alejandro G. Iñárritu © Faboolis